Partie sabre au clair, la France a maintenant disparu de la scène diplomatique sur le dossier syrien.
 
Russes et syriens prennent un malin plaisir à nous exclure. Et les Etats-Unis préfèrent ne pas s’embarrasser de nous pour leurs discussions entre grands avec les Russes…
 
Nous en sommes réduits à jouer les utilités et à attendre le vote des parlementaires américains pour décider de notre propre stratégie ! Quelle humiliation ! En trois semaines, nous avons réussi le tour de force de nous laisser marginaliser après nous être inutilement surexposés.
 
Obnubilé par son désir d’acquérir une stature présidentielle, François Hollande a commis une triple erreur :
– erreur d’appréciation sur la détermination de nos alliés  américains et britanniques ;
– erreur d’analyse sur le rapport de force entre pro et anti-Bachard el Assad ;
– erreur de méthode en adoptant une posture belliqueuse sans disposer des moyens d’une intervention indépendante.
 
Quel chef de guerre part au combat sans connaitre ses objectifs, savoir qui sont ses alliés et sans disposer des moyens de son offensive ? Nous voyons maintenant le résultat de l’amateurisme du bien nommé « capitaine de pédalo ». On ne gère pas des Etats souverains comme les courants du Parti Socialiste
 
La France se trouve aussi décrédibilisée chez tous nos amis et partenaires du monde arabe. Elle est aussi ridiculisée !  La diplomatie ne peut plus être l’otage de considérations de politique interne. Notre pays doit retrouver une diplomatie digne de ce nom.