Après l’augmentation du nombre de chômeurs de catégorie A de 0,3 % en mai, le repli de l’indice PMI de 54,4 à 52,5 en juin, à son plus bas depuis 16 mois, confirme un net ralentissement de la croissance depuis la fin de l’année 2017.
Il bat en brèche les pronostics de la Banque de France comme ceux de l’INSEE, qui pariaient jusqu’à présent sur une accélération de la conjoncture entre avril et juin. Et il démontre surtout que les ordonnances travail n’ont pas provoqué le choc d’offre annoncé.
Il faut dire que le diagnostic était mauvais. Le problème de la France n’est pas le coût de travail, mais le poids des prélèvements obligatoires qui le grèvent et brident la consommation. La réforme de l’Etat était prioritaire. Elle n’a toujours pas commencé !
L’erreur de pilotage est claire. Elle a été aggravée par la politique absurde que mène l’exécutif, comme François Hollande et son gouvernement de 2012 à 2014, en matière de construction. Tout indique que 40 000 nouveaux logements seront perdus en 2019 et que la France passera sous la barre des 400 000 logements construits du fait des restrictions apportées au prêt à taux zéro et de la baisse des commandes des organismes HLM, asséchés par la politique gouvernementale.
Il n’est pas étonnant dans ces conditions que les carnets de commandes se vident, nos entreprises étant par ailleurs toujours pénalisées à l’exportation par l’excès de dépenses publiques.
Il y a urgence à agir, d’autant plus que le ralentissement en cours risque d’empêcher le redressement de nos comptes publics pour lequel le chef de l’Etat s’en était remis au seul retour de la croissance…
La réforme de l’Etat, celle qui le refocalisera sur ses missions essentielles de défense, de police, de justice et d’éducation, celle qui donnera à la France une organisation administrative pour le XXIème siècle, celle qui permettra enfin de réduire impôts et charges, ne doit plus être différée. Elle est la clef d’une reprise durable.