Nous voulons construire l’Europe du XXIème siècle, une Europe efficace et moderne pour ses peuples. Pour y parvenir, nous souhaitons rassembler toutes les Françaises et tous les Français qui partagent cette ambition. La France a besoin d’une équipe de talents pour l’Europe. C’est l’objectif de la liste R2F que nous lançons pour la région Ile de France.
C’est en développant de nouvelles solutions et en dotant l’Europe de nouvelles bases que nous lui donnerons un avenir et pourrons mobiliser sa jeunesse. Nous appelons tous ceux qui partagent l’ambition d’une France innovante, volontaire et généreuse dans une Europe plus forte à nous rejoindre et à amplifier notre dynamique.
I. Nous voulons une France forte dans une Europe forte.
La France doit respecter ses engagements budgétaires. Elle ne peut s’abaisser en permanence à demander de nouveaux délais. C’est son intérêt. Les déficits accumulés n’ont qu’un effet : alourdir sa dette et la rendre plus dépendante des marchés.
La France doit retrouver la croissance. Nous voulons faire sortir notre pays de la grande dépression et de la croissance molle. Pour cela, il faut simplifier, favoriser l’initiative et le goût d’entreprendre, moderniser nos structures et investir davantage dans l’enseignement et la recherche. C’est l’intérêt de l’Europe dont la faiblesse actuelle de la France menace la construction toute entière. Pour être forte, l’Europe a besoin de nations fortes.
La France doit gagner la bataille du chômage. Elle ne doit plus accepter que plus de 10% de sa population soit sans emploi. Tous les moyens français et européens doivent être réunis pour gagner la bataille de l’emploi avec un objectif minimum : réduire le chômage de 1% par an dans les 5 prochaines années pour le faire passer de 11% aujourd’hui à 6% en 2019 et 5% en 2020.
La France doit assurer son indépendance. Elle doit renforcer son effort de défense pour répondre aux différents risques qui la menacent comme le montre la crise ukrainienne. C’est l’intérêt de la France et c’est l’intérêt de l’Europe, dont la France constitue la seule puissance militaire indépendante.
II. Nous voulons rendre l’Europe plus simple et plus efficace.
L’Europe est devenue illisible et bureaucratique. Il faut la simplifier et définir un projet clair pour l’ensemble des Européens. Ceux-ci doivent se réapproprier l’Europe et pouvoir dire : « nous sommes l’Europe et l’Europe, c’est nous ». A cette fin, nous proposons les innovations suivantes :
- réduire de moitié (14 au lieu de 28) le nombre de commissaires européens, clarifier leurs attributions et limiter à deux maximum le nombre de leurs mandats ;
- réaliser un audit des dépenses de fonctionnement de l’Union afin de supprimer ses surcoûts inutiles ;
- clarifier les responsabilités respectives entre l’Union et les États-membres pour supprimer tous les doublons de compétence ;
- stopper l’élargissement et interdire toute nouvelle admission d’Etat‐membre, au minimum tant que l’Union ne sera pas sortie de la crise ;
- limiter à deux (un seul renouvellement) le nombre de mandats pour tout député européen afin d’éviter la fonctionnarisation des élus et d’assurer la vitalité de la vie parlementaire européenne ;
- interdire le cumul du mandat européen avec tout autre mandat électif ;
- obliger tous les partis à présenter au moins 50% de candidats de moins de 45 ans aux élections européennes pour que le Parlement incarne l’avenir de l’Europe et porte les espoirs de sa jeunesse ;
- créer un droit de dérogation aux normes européennes pour certains produits (alimentaires en particulier) qui seront alors soumis à des restrictions de circulation au sein de l’Union.
III. Nous voulons redonner un véritable contenu à l’Europe.
La vocation de l’Europe est de nous rendre plus puissants en unissant nos forces que nous le sommes isolément. Dans cette perspective, nous voulons mettre en œuvre des projets concrets et mobilisateurs permettant de donner un nouveau sens à l’Europe et de dépasser ses difficultés du fonctionnement à 28. Pour éviter tout blocage, chacun de ces projets reposera sur une adhésion volontaire des différents États-membres de l’Union.
9. Europe du savoir et de l’intelligence
Il y a aujourd’hui autant de systèmes scolaires et universitaires que de pays de l’Union.
Nous proposons de définir un socle commun de connaissances pour l’ensemble des élèves européens concernant toutes les matières autres que la langue nationale : mathématiques, sciences, technologie, l’histoire, géographie, enseignement artistique ou philosophie en particulier. C’est l’intérêt de tous les Français de partager les mêmes savoirs que l’ensemble des autres Européens pour favoriser la mobilité et la compréhension commune. C’est aussi la condition d’une meilleure communication entre tous les peuples d’Europe. Le programme de connaissances partagées restera bien entendu enseigné en Français pour notre pays et en langue nationale pour les autres États-‐membres. Il comprendra également des cours en ligne (« MOOC ») ouverts à tous les élèves européens. Cette Europe du savoir s’accompagnera
d’une très grande autonomie d’application aux niveaux national et local afin d’éviter toute bureaucratie et d’assurer la meilleure réussite scolaire des élèves.
Nous proposons aussi de créer 5 pôles universitaires européens d’excellence à partir de nos meilleures écoles et universités afin de rivaliser efficacement avec leurs concurrents américains et asiatiques et de doter notre jeunesse des meilleurs atouts.
- Europe de l’environnement, du développement durable et de la santé
La pollution ne s’arrête pas aux frontières. Aucune barrière ne peut nous protéger contre les émissions polluantes en provenance des États voisins. Pour améliorer notre environnement et notre santé, nous devons aller plus loin que la politique européenne actuelle : il faut partager nos capacités de recherche, développer une agriculture forte et durable, définir des normes véritablement communes en matière d’efficacité énergétique comme d’émissions et pénaliser financièrement les États récalcitrants en leur appliquant le même type de sanctions que celles imposées par la zone euro aux États en situation de déficit excessif. En matière de santé, l’action de l’Union européenne se borne aujourd’hui à compléter les mesures prises au niveau national. Il faut aller plus loin dans l’intérêt de tous. Certains pays européens ont des traitements médicaux plus efficaces que les nôtres s’agissant de plusieurs pathologies. L’inverse est aussi vrai. Nous devons mettre en commun l’ensemble de nos connaissances actuelles et de nos moyens de recherche pour offrir aux Européens et aux Français le meilleur niveau de santé et de bien-vivre. - Europe du numérique
L’Europe a pris du retard dans la révolution numérique. Nous sommes aujourd’hui dominés par les industries américaines et asiatiques dans ce secteur, qui est l’une des clefs du futur. Nous devons définir une véritable stratégie technologique, industrielle et fiscale de reconquête et mettre en commun nos moyens pour rattraper notre retard, rétablir notre souveraineté, garantir la protection des données personnelles, le droit à l’oubli et la neutralité du net, développer un cloud européen et faire de l’Europe du numérique un gisement de nouveaux emplois. Notre objectif est de la transformer en facteur de croissance pour l’ensemble des Européens et de leur assurer l’accès au meilleur niveau de technologie.
IV. Nous voulons rapprocher l’Europe des Français.
L’Europe ne rend jamais compte aux Européens, ni aux Français. Les députés européens sont des fantômes désincarnés pour la plupart de nos concitoyens. Cela doit changer. Nous proposons :
- que chaque député européen tienne une réunion mensuelle avec les électeurs de sa circonscription pour leur témoigner de son action et se saisir de leurs attentes ;
- que la Commission européenne rende compte tous les mois, par l’intermédiaire d’un de ses commissaires, de son action à l’occasion d’une intervention télévisée / radiodiffusée / webcastée ;
- que soit organisé chaque mois un débat télévisé / radiodiffusé / webcasté entre tous les partis ayant des élus européens leur permettant d’informer les citoyens de leur action et de la commenter ;
- que chaque député européen soit membre de droit d’une commission à l’Assemblée nationale et au Sénat pour permettre la prise en compte mutuelle des enjeux nationaux et européens ;
- de créer des outils de communication communs (une chaîne de télévision, une radio et un journal électronique européens en particulier) permettant aux citoyens de sortir de l’ignorance des affaires européennes.
Il ne tient qu’à nous, peuples d’Europe, de mettre un terme à l’Europe de la crise, à l’Europe du chômage, à l’Europe de la bureaucratie et à l’Europe du déclin.
Il faut pour cela simplifier le fonctionnement de l’Union européenne, lui donner de nouveaux projets et la rapprocher des citoyens. Nous devons aussi sortir notre pays de la crise, car l’Europe ne sera forte que si ses nations, France et Allemagne en tête, le sont.
Dans cette perspective, nous voulons être des euro-refondateurs, des euro-audacieux et des euro-conquérants au service d’une France innovante, volontaire et généreuse dans une Europe forte.
Nous appelons tous ceux qui partagent cette ambition à nous rejoindre pour engager avec nous le combat. Avec R2F, les Françaises et les Français vont retrouver l’envie et la fierté d’être Européens.
Paris, le 14 avril 2014
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