François Hollande a annoncé hier soir avoir choisi Pierre Moscovici comme membre français de la prochaine Commission européenne.
C’est une erreur. Son bilan au ministère de l’Economie et des Finances, comme précédemment au ministère des Affaires européennes, ne lui donne la légitimité nécessaire ni auprès des Français, ni auprès de nos partenaires européens.
Il ne s’agit pas de nous laisser dicter le choix de notre représentant par l’Allemagne ni par aucun autre pays de l’Union, pas plus que par le président de la Commission. Mais la nomination de Pierre Moscovici nous handicape pour l’obtention d’un poste stratégique. Elle risque également de nous empêcher d’exercer toute l’influence que nous aurions pu avoir.
C’est d’autant plus dommage que la France disposait de très bons candidats comme Michel Barnier ou François Lamy. Mais le chef de l’Etat a préféré instrumentaliser cette nomination pour régler un problème interne. Et il a voulu nommer quelqu’un qui lui soit entièrement dévoué puisque tenant de lui seul sa légitimité.
Une fois encore, les choix de nomination aux plus hautes fonctions sont guidés par les intérêts partisans ou familiaux du président. Comme cela a été le cas pour les nominations de Ségolène Royal, Michel Sapin, François Rebsamen ou Harlem Désir, le chef de l ‘Etat arbitre en faveur de intérêts du PS ou des siens et au détriment des intérêts du pays.
Le mauvais choix de François Hollande est lourd de conséquences, car il risque d’affaiblir encore un peu plus la voix de la France au sein de l’Union. Il est temps de changer ces pratiques d’un autre temps qui ruinent l’image de notre pays et sapent sa crédibilité auprès des autres nations d’Europe.
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