L’annexion de la Crimée par la Russie le prouve. Nous devons renforcer notre effort de défense.
Nous avons vécu, depuis 1945 et encore plus depuis la fin de la guerre froide, une très longue période de paix en Europe. Mais la crise ukrainienne démontre que le risque militaire demeure à nos portes mêmes.
La très forte réduction de notre budget militaire, passé en 30 ans de 3% à 1,5% du PIB, nous place dans une situation de forte vulnérabilité.
Nous aurions tort de nous en remettre au parapluie américain. L’Europe n’est plus une zone d’intérêt prioritaire pour les Etats-Unis, qui privilégient désormais l’Asie. Nous ne pouvons donc plus compter sur eux pour assurer notre défense.
Et l’Europe de la défense n’est encore qu’un mirage. Il faut développer toutes les opportunités de coopération et de mise en commun de moyens entre les pays
de l’Union. Mais les crises récentes démontrent qu’il n’y a, sur les sujets de diplomatie et de défense, ni leadership européen, ni intérêts communs. Il ne pourra y avoir de véritable Europe de la défense, ni d’armée européenne sans union politique préalable. Nous en sommes loin !
Nous devons donc nous en remettre à nous-mêmes.
A 1,5% du PIB, l’effort de défense français n’est plus suffisant pour assurer durablement notre sécurité et notre souveraineté. Il est donc urgent de dégager les marges de manœuvre budgétaires nécessaires nous permettant de consacrer au moins 2,5% du PIB, soit moins de 5% des dépenses publiques, à notre défense.
C’est le prix de notre liberté et de notre indépendance !
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