Du haut en bas de l’exécutif, on retrouve le même décalage entre

le discours et l’action, avec une seule conséquence : l’explosion de la défiance.

Il n’y a plus ce soir que 25% des Français pour accorder leur confiance à Francois Hollande. 72% le jugent incapable « d’affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays » !

Comment faire confiance à un président qui se fait aujourd’hui martial en affirmant : « Réformer, réunir, réussir, voilà l’ordre de mobilisation », alors qu’il s’obstine à ne pas réformer, exacerbe les tensions, échoue en tout et fuit même le contact avec les Français et leurs édiles pour échapper à la manifestation de leur mécontentement ? Ce n’est pas en se réfugiant dans la commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale que François Hollande va retrouver le soutien populaire…

Et comment croire son ministre du budget, Bernard Cazeneuve , quand il prend ce matin un ton cahuzacien et affirme dans Les Echos, « je serai intraitable sur le respect des objectifs de dépenses », alors qu’il se refuse toujours à détailler les économies budgétaires et qu’il a, par deux fois en moins d’un an, renié ses engagements sur le déficit et la dette publique. Sa crédibilité est nulle.

Les Français n’attendent pas de leur président qu’il commémore, mais qu’il gouverne. Ils n’attendent pas de leurs ministres qu’ils pérorent, mais qu’ils agissent.

Pour restituer sa légitimité au pouvoir républicain, pour restaurer la confiance, pour échapper au populisme, nous voulons rendre sa noblesse, sa lisibilité, sa crédibilité et sa cohérence à l’action politique. La France mérite vérité et résultats. A nous de lui donner !