Un mois après l’infructueux sommet de Bruxelles, rien n’a avancé sur le front de la crise migratoire. Pendant que les dirigeants européens se sont donné rendez-vous en septembre après leurs congés, ni les migrants, ni le défi qu’ils représentent ne prennent de vacances ! 

L’impuissance de l’Union et ses dirigeants ne peut que réjouir ceux qui, en Italie, à l’est de l’Europe et au sein même de notre pays, font le pari de son affaiblissement. C’est une terrible image de faiblesse qu’ont donnée ses représentants lors du sommet de l’OTAN, à Bruxelles de nouveau, il y a dix jours, face à un Donald Trump qu’a humilié le président russe deux jours plus tard à Helsinki. 

Il manque aujourd’hui à l’Union un véritable leadership de type de celui qu’ont pu exercer Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Delors ou Nicolas Sarkozy il y a déjà près de dix ans. Emmanuel Macron semble avoir renoncé à tout véritable dessein européen après avoir fait le constat de son incapacité à jouer seul une partition gagnante et à y exercer le pouvoir vertical qu’il affectionne. 

Il y a pourtant urgence à agir. La sanction appliquée cette semaine à Google pour entrave à la concurrence ou la crise du lien transatlantique démontrent l’impérieuse nécessité de jouer collectif pour défendre notre sécurité, notre souveraineté, notre liberté et nos intérêts économiques. 

C’est aux responsables de l’exécutif français de se montrer à la hauteur de leur responsabilité en inventant rapidement et en mettant en œuvre les solutions indispensables à la crise des migrants et aux autres problèmes clefs de l’Union. Il en va de l’avenir de l’Europe, comme de l’intérêt de la France et de tous les Français ! 

lfm_2016