Comme l’a rappelé Emmanuel Macron au Congrès lundi, « il ne saurait y avoir de maîtrise de la dépense sans des choix forts et courageux ». Ces choix forts et courageux imposent de la clarté.
Aujourd’hui, cette clarté manque. Le rapporteur du Budget à l’Assemblée nationale, Joël Giraud, lui-même député de la majorité présidentielle, ainsi que son collègue du Sénat, ont dénoncé mardi l’absence totale d’informations sur les économies annoncées !
L’exécutif doit passer du discours aux actes. La transparence est d’autant plus nécessaire que la baisse des dépenses publiques ne peut plus être retardée. L’impératif de renforcement des moyens de l’Etat régalien, armée, police justice et action internationale de la France, et de réinvestissement dans beaucoup de domaines, comme par exemple l’énergie ou le contrôle aérien, après des décennies de sous-investissements, crée des besoins de ressources supplémentaires.
Dans le même temps, la baisse confirmée des perpectives de croissance à 1,7%, contre 2% dans les prévisions budgétaires du gouvernement, et la remontée attendue des taux d’intérêt vont peser sur les rentrées.
Enfin et plus fondamentalement, la France ne doit plus différer la réduction de la part des dépenses publiques dans le PIB national pour revenir à la moyenne européenne. Il n’y a pas d’autre voie pour restaurer enfin la compétitivité des entreprises françaises et gagner la bataille de l’emploi.
Le pouvoir doit donc dire d’urgence où il entend réaliser des économies et assumer ses choix vis-à-vis des Français. C’est une question de démocratie et de responsabilité. Il est temps de donner à notre peuple les moyens de reprendre son destin en main !