Les candidatures de Jean-Claude Gaudin pour un quatrième mandat à Marseille, de Martine Aubry pour un troisième mandat à Lille ou de Pierre Méhaignerie pour un septième mandat à Vitré sont autant d’illustrations de la difficulté des élus à quitter leurs fonctions.
Les méfaits en sont multiples, immobilisme, clientélisme et fuite des jeunes talents étant les plus redoutables. Quel maire est capable de se réinventer après deux mandats ? Au lieu de gagner en expérience, les mieux intentionnés de nos dirigeants politiques se trouvent trop souvent exposés à la dérive des habitudes et aux phénomènes de cour.
Les élus ne doivent se comporter ni en propriétaires, ni en rentier. Le mandat électif n’est ni un métier, ni une sinécure, mais un service et personne n’est heureusement irresponsable. Puisque trop de dirigeants politiques ne savent pas partir, il faut les y aider.
Notre proposition de n’autoriser qu’un seul renouvellement consécutif pour tout mandat collectif sans possibilité de se représenter pendant une durée équivalente à celle de la période d’élection est le meilleur moyen de les y aider. Un maire réélu, donc élu pendant 12 ans, devra attendre 12 ans avant d’éventuellement se représenter au même mandat.
Dans la situation de crise que nous vivons, mettre en œuvre une telle réforme dès les élections de 2013 permettrait d’imprimer sans attendre une nouvelle dynamique à notre démocratie et de revitaliser notre vie politique.
A quatre mois des élections, il est irréaliste de l’imposer juridiquement. Rien n’empêche en revanche les élus de l’appliquer proactivement. C’est ce que le R2F leur propose.
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