Nos gouvernants auraient enfin trouver la solution. Il suffirait de supprimer le code du travail pour renouer avec la croissance et résoudre le problème du chômage…
Derrière les nobles intentions, la manœuvre est simple. Il s’agit d’échapper au nécessaire effort de réduction des dépenses publiques en rognant les droits des salariés du privé plutôt que de réduire le poids des impôts, taxes et autres cotisations sociales, qui alourdissent le coût du travail français par rapport à celui de tous les autres pays du monde occidental. Le pouvoir est donc prêt à arbitrer les droits de l’ensemble des salariés pour préserver ceux des élus, fonctionnaires et autres agents publics qui constitue le socle de sa base électorale.
Il est bien sûr temps de mette un terme au fiasco des 35 heures, pour les salariés du secteur privé comme les agents publics, ainsi que l’immense majorité des Français le souhaite désormais. Il faut aussi donner aux chefs d’entreprise la visibilité nécessaire sur les conditions de licenciement, sans priver les salariés de leur juste droit à indemnités, et apporter la flexisécurité indispensable pour atteindre le plein emploi.
Mais on ne réalisera pas cet objectif et on ne libérera pas la France en opérant le grand soir du droit du travail. Au rythme d’adoption de la loi Macron, un tel exercice prendrait plus d’un quart de siècle. Et chez tous nos voisins qui sont parvenus à atteindre le plein emploi, la réduction des dépenses administratives et la restauration des finances publiques ont joué un rôle au moins aussi déterminant que la flexibilisation des conditions de travail.
Au dela des slogans, des fausses promesses et de la pensée unique, il y a urgence à engager la modernisation de l’Etat, en même temps que celle du droit du travail, pour gagner enfin la bataille de la croissance et celle de l’emploi !
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