Les chiffres publiés par l’Insee le 7 novembre sont sans appel. La production et l’investissement industriels français sont en panne.
En septembre, la production industrielle nationale a stagné au moment où elle repartait fortement en Allemagne. Elle est en baisse de 0,1% au troisième trimestre 2014 par rapport à la même période de 2013. Et les investissements industriels devraient baisser de 3% en 2015 après avoir stagné en 2014 !
Il y a urgence. En six ans, la production tricolore a chuté de près de 16%. Elle avait rebondi entre 2009 et 2011 après le plongeon de 2008. Mais nous assistons depuis l’élection de François Hollande à une désindustrialisation accélérée.
Le déclin industriel n’est pas une fatalité européenne. Au cours des dix dernières années, la production industrielle a crû de 12% en Allemagne, de 24% en Autriche, de 60% en Pologne, et de 77 % en Slovaquie, pendant qu’elle baissait de 10% en France !
Résultat : le poids de l’Allemagne dans la valeur ajoutée industrielle de la zone euro a progressé de 36% à 40%, alors que celui de la France chutait de 17% à 15% !
Il faut mettre un terme au massacre. Aujourd’hui menacée de désindustrialisation, la France ne souffre pas d’autres handicaps structurels que le caractère anxiogène de son environnement politique et fiscal et le niveau excessif des charges qui pèsent sur ses entreprises.
Nous voulons engager la renaissance industrielle de la France. Elle reposera sur quatre actions essentielles :
– la réduction des charges pour permettre à nos entreprises industrielles de redevenir compétitives ;
– la création d’un environnement administratif et fiscal favorable à l’activité et à l’investissement ;
– la définition de priorités claires pour notre politique industrielle nationale ;
– la concentration des moyens de la nation sur ces industries d’avenir.
Il est temps de mettre un terme à la politique industrielle du renoncement et de l’abandon. La renaissance industrielle de la France est possible. C’est une question de volonté et d’action.
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