Hier à Brachay, Marine Le Pen s’est une nouvelle fois autoproclamée porte-parole de la France des oubliés. Si la présidente du Front National tente d’en faire son fonds de commerce, elle n’en a pas le monopole et en est encore moins le meilleur défenseur ! Au contraire, dans les villes administrées par le FN, on n’a vu diminuer ni le chômage, ni la pauvreté. Et loin de les faire sortir leurs habitants de leur statut d’oubliés, le parti de Marine Le Pen les y entretient pour mieux s’approprier leur vote.
C’est l’objectif de la France en marche de faire sortir ces « oubliés » de l’oubli. Ils sont au cœur de notre combat pour une France du plein emploi, de l’innovation, de la sécurité et du progrès social partagés. Contrairement à ceux qui nous gouvernent depuis trop longtemps, nous nous résignons ni à l’échec scolaire, ni au chômage, ni au maintien des zones de non droit, ni à dépérissement de nos campagnes et de nos territoires.
Pour faire sortir les oubliés de l’oubli, notre première priorité est de mettre l’échec scolaire en échec et de faire des personnels non qualifiés les premiers bénéficiaires de la formation professionnelle. C’est le sens de la réforme en profondeur de l’éducation nationale que nous proposons axée sur le renforcement de l’autonomie des établissements, l’effort prioritaire porté sur le primaire et la population des décrocheurs, ainsi que la revalorisation de la condition des enseignants. Cette réforme ne serait pas complète si elle oubliait tous ceux qui sont déjà sortis du système scolaire ou universitaire sans qualification, ni perspectives. C’est pour cela que nous proposons de transformer de fond en comble le dispositif actuel de formation professionnelle en mettant au coeur du nouveau système la formation sur poste au sein même de l’entreprise.
Faire sortir les oubliés de l’oubli, c’est aussi nous donner les moyens de parvenir le plus vite possible au plein emploi. Cela suppose de repenser notre système administratif et politique pour en réduire les surcoûts, qui dégradent la compétitivité du travail sans améliorer la qualité du service public, et de mettre en place un contrat unique pour tous les salariés assurant les mêmes droits aux agents du public comme du privé et facilitant leur mobilité. Car c’est en permettant à chacun de trouver un emploi et de retrouver la maîtrise de sa propre existence que les oubliés ne le seront plus.
Nous devons aussi mettre un terme au scandale des zones de non-droit. Elles sont un facteur d’injustice profonde pour tous leurs habitants et une menace pour la sécurité de tous les Français. Après des années de discours non suivis d’effet, le moment est venu de faire disparaître les zones de non-droit en y affectant toutes les ressources de police et de justice nécessaires, avec le renfort du tissu associatif, pour que l’application de la loi de la République et la sécurité des citoyens soient assurées partout sur le territoire, sans exception, de Calais à Marseille en passant par Trappes ou Aubervilliers.
Il est temps enfin de mettre en oeuvre une nouvelle politique d’aménagement du territoire. Nos dirigeants ont perdu toute ambition sérieuse en la matière depuis 30 ans. Je propose de renouer avec une politique volontariste axée les industries d’avenir du numérique, de la mobilité et de la transition énergétique, ainsi que l’agriculture raisonnée. C’est la responsabilité de l’Etat de montrer l’exemple en transférant volontairement ses services de pointe dans les zones désertées et d’y créer de nouvelles opportunités d’emplois pour toutes les populations qui y résident.
Il est clair aujourd’hui que la France ne repartira durablement de l’avant que si nous décidons d’affronter ensemble les défis de temps et d’avancer unis dans une même direction, sans laisser personne sur le bord du chemin. La France en marche ne sera pas une France à deux vitesses, mais une France rassemblée autour d’un objectif de grandeur, de paix et de prospérité partagées.