L’assassinat de la petite Chloé a empli la France d’autant de tristesse que de colère.

Face à ce drame, la compassion ne peut suffire. Et il n’est plus possible de se réfugier derrière l’affirmation facile que de tels crimes ont toujours existé et existeront toujours.

Nous devons à la petite Chloé et à tous les jeunes enfants de France qui auraient pu tout aussi bien être les victimes de cet homme pervers de tirer toutes les conséquences de ce crime et de mettre en œuvre les moyens en notre possession pour en éviter de nouveau. De ce point de vue, il est fort dommage que le président de la République et son Premier ministre se soient montrés plus diligents à défendre la ministre de la Justice qu’à travailler à des solutions crédibles. Car des progrès sont possibles.

Il est d’abord temps de supprimer les mesures de réduction de peine pour les récidivistes en créant les 30 000 places de prison qui manquent à la France. Mais le tout carcéral ne suffit pas. Nous devons aussi renforcer significativement le suivi des détenus et ex-détenus pendant et après leur emprisonnement et développer l’évaluation de leur dangerosité. Il convient enfin, pour les individus considérés par les experts comme dangereux ou très dangereux, d’assurer un suivi socio-judiciaire systématique et de se donner les moyens de leur appliquer une rétention de sûreté.

C’est en agissant sans trembler que l’on honorera la mémoire de Chloé et qu’on se battra pour notre jeunesse. Il n’est pas possible d’attendre !

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