Pas un jour sans qu’une affaire ne fasse la une de l’actualité. Affaire Andrieux un jour, affaire Kucheida le lendemain, affaire Dalongeville le 3ème, affaire Tapie le 4ème, affaires DSK dans leurs différents développements le 5ème, 6ème et 7ème, affaires Guéant les 8ème, 9ème et ainsi de suite. Cela n’est pas acceptable et ne doit pas continuer à ce rythme.
Le silence du pouvoir, président de la République et Premier ministre en tête, ainsi que de la plupart des responsables politiques actuels est assourdissant. D’ordinaire si prompts à vouloir moraliser le comportement des autres et leur imposer de nouvelles obligations, ils n’ont ici qu’un désir : glisser la poussière sous le tapis.
Nous devons réagir. En accréditant l’idée « tous pourris » dans l’opinion, la multiplication des affaires renforce le populisme et menace la démocratie. Il est trop facile de condamner le populisme tout en lui ouvrant un boulevard pour s’épanouir.
Pour endiguer ce risque, il est urgent de procéder à une analyse approfondie et non partisane de toutes ces affaires :
– comment et pourquoi sont-elles intervenues ?
– quels en ont été les bénéficiaires, directs et indirects ?
– ont-elles des liens entre elles, directs et indirects ?
– quels
mécanismes, contre-pouvoirs et contrôles n’ont-ils pas fonctionné ?
– quelles sont les mesures à mettre en oeuvre immédiatement pour éviter que des affaires identiques puissent se reproduire ?
Les affaires sont le cancer de la démocratie. Leur accélération témoigne du délitement de notre système politique actuel. Elle exige une réponse claire, rapide et forte pour prévenir de nouveaux scandales. La République doit se montrer sans faiblesse vis-a-vis de ses ennemis.
Laisser un commentaire