Depuis l’élection de François Hollande, l’immobilisme est devenu religion d’Etat. Deux ministres viennent de le confirmer en moins de 24h.
Pour justifier son refus de toute évolution du statut de la fonction publique, Pierre Moscovici a déclaré dimanche soir sur RTL : « On ne peut pas réformer le service public contre sa tradition ». Aurélie Filipetti a suivi hier matin en affirmant dans Le Figaro : « Il faut conserver l’équilibre publicitaire entre la télévision, la presse et la radio. »
Deux ministres, deux ministères, mais une même doctrine : ne rien bouger pour ne rien risquer.
Pourtant, l’enjeu pour la France n’est pas de respecter les traditions du secteur public ! Il est au contraire de l’adapter aux besoins des Français, aux contraintes contemporaines et aux évolutions technologiques. À suivre le raisonnement de Pierre Moscovici, nous serions toujours sous le régime du servage et administrés par des fermiers généraux !
La question n’est pas plus de garantir un équilibre publicitaire entre la télévision, la presse et la radio. Elle est d’assurer la liberté et la pérennité de l’accès à l’information pour tous les citoyens, ainsi que le développement de groupes de médias français puissants et rayonnants dans le contexte de la révolution digitale en cours.
Réformer et moderniser, c’est bousculer les habitudes et s’exposer à l’impopularité. Mais l’immobilisme est autrement plus dangereux. La montée du vote FN en atteste : les Français sont exaspérés par l’impuissance revendiquée et le défaitisme de leurs dirigeants politiques.
Rien ne sert d’avoir des ministres s’ils n’ont pas le courage de faire évoluer les traditions et bouger les équilibres. C’est parce que des hommes d’Etat visionnaires comme Napoléon et Charles de Gaulle ont su transformer la France et faire évoluer son organisation que notre pays a été riche et conquérant.
Empêcher la France d’évoluer, c’est la condamner à décliner et à s’appauvrir. Dans l’intérêt de notre pays et de tous les Français, nous devons refuser le conservatisme gouvernemental.
Il faut passer de l’immobilisme à l’action. C’est l’engagement du R2F.
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