Selon les statistiques publiées en fin de semaine dernière, les accidents du travail ont augmenté de 48 % entre 2007 et 2013 au sein des collectivités locales !
Cette situation est grave. Elle témoigne d’un manque de rigueur et de mobilisation des décideurs locaux sur ce sujet d’intérêt public. Il en va d’abord de la santé et de la sécurité des salariés du secteur public. Mais c’est aussi la qualité et le coût du service public qui sont en jeu puisque cette forte hausse des accidents du travail est la principale cause de l’augmentation de l’absentéisme dans les collectivités locales.
L’Etat impose à juste raison aux entreprises de garantir la sécurité de leurs salariés. Celles dont le taux d’accident du travail augmentent se voient imposer des pénalités pour compenser les surcoûts qu’elles engendrent pour la collectivité nationale. Ces sanctions constituent un mécanisme vertueux pour pousser les chefs d’entreprises à définir la sécurité de leurs salariés comme une priorité. Les dirigeants du secteur privé ont, pour leur très grande majorité, des objectifs en matière d’accidentalité du travail. Toute augmentation de celle-ci se traduit par une baisse de leur rémunération.
Les collectivités locales, comme l’Etat, doivent montrer l’exemple en matière de sécurité au travail. Elle doit devenir une priorité absolue pour les dirigeants des collectivités, élus membres des exécutifs locaux comme hauts fonctionnaires en charge de leur administration.
Nous proposons de fixer comme principe de base que les employeurs publics, Etat comme collectivités locales ou établissements hospitaliers, soient tenus d’appliquer la réglementation la plus sévère, en matière de sécurité comme dans tous les autres domaines du droit du travail, qu’ils ont édictée pour les entreprises du secteur privé.
Nous proposons aussi de fixer la sécurité du travail comme un critère de performance des décideurs publics, membres élus des exécutifs comme hauts fonctionnaires, et d’impacter leur rémunération en cas de dégradation.
Rien ne sert de se plaindre de l’absentéisme des fonctionnaires nationaux et locaux, ni de la dégradation de nos comptes publics si nous ne prenons pas les moyens de moderniser et de faire progresser notre gestion administrative.
Il est temps de faire entrer l’administration publique dans le XXIème siècle !
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