En choisissant de mettre au centre du débat la question de l’immigration à quelques mois des scrutins municipaux et européen, l’exécutif n’a qu’un objectif : faire monter le FN pour affaiblir l’opposition et tenter de limiter la défaite électorale annoncée.
La ficelle est grossière, mais elle fonctionne. La polémique du jour démontre, si besoin était, le caractère explosif du sujet.
Rien ne justifie de mettre sur la table un rapport sur la refondation de la politique d’intégration en novembre 2013 et de tenir, en janvier 2014, une réunion interministérielle pour déterminer la feuille de route gouvernementale sur le
sujet sinon l’intérêt électoral bien compris du Parti Socialiste
Au-delà des chacune des mesures, c’est le calendrier même du débat que nous devons rejeter. Il faut le repousser à la rentrée de septembre 2014, à un moment ou l’absence d’enjeu électoral immédiat permettra d’obtenir plus de sérénité.
S’il y a une priorité urgente au début de 2014, c’est celle de la lutte contre le chômage. Ce n’est peut-être pas l’intérêt du gouvernement, mais c’est l’intérêt du pays et des Français.
En pratiquant la politique de la terre brulée, le gouvernement commet, pour un bénéfice tactique à très court terme, une double faute politique et morale vis-à-vis de la France et des immigrés. Ne laissons pas le pouvoir recourir à des techniques politiques dignes des bolcheviks. La fin ne justifie pas tous les moyens.
Les lois et moyens de la République ne doivent pas être détournés, ni instrumentalisés à des fins partisanes. C’est l’avenir de la France et de notre communauté nationale qui est en jeu.
Dans l’intérêt des Français, des immigrés et du pays, la France n’a besoin que d’une chose : poursuivre une politique d’intégration volontariste et responsable, conforme à ses valeurs et à sa culture.
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