Francois Hollande déclarait samedi dernier : « la crise dans la zone euro est terminée »…
Il n’aura pas fallu plus de deux jours pour que les faits viennent de nouveau lui donner tort. La tempête qui a secoué les marchés cette semaine confirme la grande fragilité de la reprise mondiale, qui reste fondamentalement dépendante des injections massives de liquidité par les banques centrales. Chaque tentative le montre : tout retrait de liquidité par les autorités bancaires est immédiatement sanctionné. Nos économies restent droguées à la liquidité. Quand le sevrage commence, la rechute survient sans délai.
La crise n’est pas terminée et dans la zone euro moins qu’ailleurs. Les nouvelles tensions grecques consécutives à l’arrêt de diffusion de la télévision publique rappellent que nous ne sommes encore qu’au début du processus de restructuration de l’économie et de la dette nationales. Nul doute que ses prochaines étapes seront l’occasion pour les marchés de tester la robustesse de l’euro.
Dans ces conditions, pourquoi mentir aux Français sur la situation et les défis auxquels elle nous expose ? Comme un seigneur assiégé dans sa forteresse, François Hollande scrute désespérément l’horizon à la recherche d’un secours extérieur. Mais c’est au contraire de l’intérieur du pays que viendra la reprise si nous savons mettre en oeuvre l’ensemble des réformes nécessaires. Le pouvoir n’y coupera pas. Rien ne sert d’esquiver et de retarder. Agissons ! L’exemple de nos voisins montre que le redressement est à notre portée.
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