L’annexion de la Crimée par la Russie est inacceptable. Elle porte atteinte au principe fondamental d’intangibilité des frontières. Elle viole aussi les stipulations du mémorandum de Budapest de 1994 par lequel la Russie et les quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité s’étaient engagés à garantir l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité des frontières de l’Ukraine en échange de sa dénucléarisation.
 
Quelques soient les liens historiques entre les populations de Crimée et la Russie, les frontières de l’Ukraine et les traités internationaux doivent être respectés.
 
Accepter l’annexion, c’est créer un dangereux précédent. Sachons tirer les leçons de l’histoire. C’est au nom d’un même droit des peuples à disposer d’eux-mêmes qu’Hitler avait annexé les Sudètes à l’automne 1938 en assurant que l’Europe connaîtrait ensuite « la paix pour mille ans ». Moins d’un an après, l’Europe entrait dans la Seconde guerre mondiale ! L’histoire ne se répète pas, mais les mêmes causes produisent les mêmes effets. La détente des marchés aujourd’hui n’est que la traduction contemporaine du lâche soulagement des populations dénoncé par Léon Blum en 1938.
 
A nous d’éviter que la prophétie de Churchill « Ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur et ils auront la guerre » ne se réalise de nouveau !
 
C’est la raison pour laquelle nous devons :
1) fermement nous opposer à l’annexion de la Crimée par la Russie ;
2) définir une position européenne commune claire et taire les divisions qui nous affaiblissent ;
3) mettre un terme à la politique de démilitarisation et augmenter sans attendre l’effort de défense national en réalisant les économies nécessaires dans les autres dépenses publiques.
 
Notre liberté et notre indépendance sont en jeu.

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