La nouvelle dégradation de la France par Moody’s le week-end dernier a été accueillie dans l’indifférence générale. Elle aurait pourtant dû susciter la mobilisation de nos dirigeants.
Car les deux raisons invoquées par Moody’s pour justifier ce nouvel abaissement de la note française, à savoir « l’évidence accrue que la croissance économique tricolore va rester faible sur le moyen terme » et les « contraintes politiques et institutionnelles » empêchant le pays de se réformer sont lourdes de conséquence. Elles signifient que nous allons continuer de subir un chômage très important et des finances publiques dégradées.
Le gouvernement a préféré, une fois encore, relativiser la portée de la décision de Moody’s et ne retenir que les aspects les plus positifs du rapport de l’agence de notation.
Cela démontre son inconséquence et le redoutable piège de l’accoutumance à la médiocrité. Il y a moins de quatre ans encore, la France n’envisageait pas de perdre sa meilleure note !
Il n’y a aucune fatalité à la poursuite de cette chute. Ce n’est qu’une question d’action et de volonté comme le confirme le relèvement, hier, de la note du Portugal par Standard & Poors.
Derrière la notation de la France, c’est la qualité de sa gouvernance et sa gestion publiques qui sont notées. Il y a urgence à les transformer pour stopper le déclin national et permettre à notre pays de retrouver le rang qu’il mérite. L’emploi et la richesse de sa population, comme l’avenir de sa jeunesse, sont en jeu.
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