Il est facile, face à la nouvelle fusillade de Marseille, de se résigner et de se contenter de compter les morts, de plus en plus jeunes, de ces règlements de compte. C’est d’ailleurs la stratégie que poursuivent nos dirigeants.

Cette politique d’abandon doit cesser. Il faut refuser que des jeunes de 14, 15 ans ou plus et des adultes continuent, en France, à tomber sous les balles et l’effet de la loi des trafiquants. Car rien ne sert de faire appel chaque jour aux valeurs de la République si c’est pour mieux la trahir en laissant les banlieues de Marseille, et de beaucoup d’autres villes aussi, devenir des zones de non-droit.

La France doit reconquérir tous ses territoires et y faire régner la loi commune et la sécurité pour tous les citoyens. Cela suppose de mener, dans toutes les zones de non-droit, un combat sans merci contre l’économie de la drogue et d’affecter tous les moyens de police et de justice nécessaires pour les faire échapper à l’emprise des trafiquants. Cela implique aussi d’y rendre toute sa vitalité à la notion de citoyenneté, fondée sur les valeurs essentielles de respect de la loi et de respect de l’autre, comme de fraternité. Cela exige enfin de conduire une politique économique cohérente permettant de mettre un terme au chômage de masse et d’offrir des emplois durables à tous les jeunes de France.

Le temps de la politique spectacle et des démonstrations de force éphémères est passé. Il convient de maintenir, dans tous les endroits du pays où la loi de la République et le droit sont en échec, les forces de l’ordre aussi longtemps qu’il faudra pour les rétablir. Sur l’ensemble du territoire, force doit revenir à la loi et au droit dans l’intérêt de tous les Français et de la nation toute entière. Ainsi, la République pourra-t-elle être chez elle partout en France.