La majorité a décidé vendredi 6 décembre de durcir le régime de l’exit tax, notamment en abaissant son seuil de déclenchement à 800 000 euros et en portant à 15 ans la durée pour en être exempté.
Le pouvoir manifeste ainsi sa peur d’un exil massif de Français exaspérés par la tyrannie fiscale qu’il met en place. Il agit aussi contre l’Europe. Rien ne sert de parler en toute occasion de la nécessaire harmonisation fiscale européenne si c’est pour la refuser des qu’elle est contradiction avec la politique gouvernementale.
Comme le savent parfaitement François Hollande, son gouvernement et leur majorité, l’objectif d’harmonisation fiscale européenne impose de réduire les prélèvements obligatoires en France, en particulier directs, sur les entreprises et les ménages et de diminuer corrélativement les dépenses publiques. En le refusant, c’est le processus d’intégration fiscale qu’ils freinent, voire mettent à mal.
Ce sont également les principes fondamentaux de liberté de circulation et de liberté d’établissement qu’ils menacent. Dans l’Europe actuelle, il n’y a aucune justification à restreindre la liberté des Français à s’installer, provisoirement ou durablement, dans d’autres États-membres
Le cri des Ukrainiens nous le rappelle ce soir dramatiquement. La liberté de circulation et la liberté d’établissement sont des acquis majeur de l’Europe, qui fait toujours rêver.
On n’enferme pas son peuple. La République n’avait jamais eu besoin d’ériger de mur, ni de dresser de chaînes pour conserver ses citoyens et pour les empêcher de la quitter. Nous devons nous opposer à ce que le pouvoir tente aujourd’hui de
le faire. La liberté est indivisible !
Laisser un commentaire