La crise grecque en cours, où se joue l’avenir de l’Europe et donc aussi celui de notre pays, n’a que trois acteurs : Alexis Tsipras, Premier ministre grec, Angela Merkel, chancelière allemande et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne.
La France en est la grande absente, par la seule faute de son président. Même M. Schäuble, ministre des Finances allemand, a aujourd’hui plus de poids !
François Hollande prétend vouloir jouer le rôle de trait d’union ou de facilitateur entre la Grèce et l’Allemagne… Mais la vocation de la France n’est pas de jouer les passe-plats ! Le chef de l’Etat devrait – et aurait dû depuis plusieurs semaines déjà – prendre le problème à bras-le-corps et assurer le succès d’une solution francaise pour la Grèce et pour la zone euro. Mais il préfère se comporter en Premier secrétaire du Parti socialiste, arbitre de courants, et ne définir la position française sur la crise grecque qu’à l’aune des attentes de sa majorité !
Cette attitude est d’autant plus coupable que la faillite hellène et la crise traversée par notre pays partagent les mêmes origines : 30 ans de vie au dessus de ses moyens et de démission des dirigeants politiques ! Le nouveau bond de 51,6 milliards d’euros de la dette publique françaises au premier trimestre montre qu’il est urgent de reprendre la maîtrise de nos finances publiques. À l’aube d’une remontée des taux d’intérêt, la dette publique nationale atteint 2 089,4 milliards d’euros, soit 97,5% du PIB selon les statistiques publiées mardi par l’Insee.
La démission et la désertion de l’exécutif français sapent aujourd’hui l’Union toute entière. Il est temps que la France reprenne sa place et son rang en Europe comme dans le concert des nations !
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