Manuel Valls a repoussé à 2017 une éventuelle résiliation des concessions autoroutières. Après la réforme des départements ou celle des retraites, c’est une nouvelle décision que le Premier ministre reporte à l’année de l’élection présidentielle.
Gouverner, ce n’est pas reporter, mais décider et agir.
En temporisant, le Premier ministre est certes en communion avec le président de la République. A l’occasion des voeux du 31 décembre, François Hollande s’est montré satisfait de l’action réformatrice accomplie – il est bien le seul des Français – et décidé, dans une visée purement électorale, à s’en satisfaire jusqu’à la fin de son mandat.
Cette nouvelle dérive démontre que le rythme du quinquennat ne fonctionne pas. Le développement de la pratique des primaires en aggrave encore les méfaits.
Dans un pays où le rôle de l’Etat reste si important, la séquence deux ans et demi d’action – dans le meilleur des cas – suivis d’un an et demi de campagne électorale partisane pour les primaires, puis d’un an de campagne électorale nationale paralyse l’action publique et fait prendre à la France un retard considérable.
Nous devons définir une nouvelle temporalité politique permettant de rendre toute sa place à l’action de long terme et de préparer notre pays aux défis du futur. Pour cela, nous proposons d’allonger le mandat présidentiel d’un an pour le porter à six ans et d’imposer que les primaires ne puissent être tenues, campagne incluse, que dans la dernier année du sexennat. Le mandat des députés serait concomitamment à quatre ans pour éviter que la dernière année du sexennat ne soit paralysée par la succession des échéances électorales.
Face à l’impuissance du pouvoir, ne nous résignons plus. Agissons !
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