Les négociations des dernières semaines entre la Grèce et l’Union ont démontré une absence totale d’empathie entre dirigeants européens.
Au delà des postures de négociation, on a vu réapparaître – en particulier entre allemands et grecs – des sentiments et des mots qu’on voulait disparus depuis 70 ans Et les efforts réalisés pour éviter la sortie de la Grèce de la zone euro – le Grexit – sont apparus plus motivés par le souhait d’éviter de créer un précédent que par la volonté de faire jouer les mécanismes de solidarité qui fondent la création européenne
L’Union et la zone euro ne pourront durablement survivre si nous continuons dans cette direction. Les élargissements successifs et hâtifs, sans consolidation préalable des fondations de l’Europe , ni mise à jour de son projet, ont dissous l’esprit européen et l’adhésion des peuples. Et l’absence vision comme de conviction de ceux qui devraient être ses principaux inspirateurs, à commencer par François Hollande, accélèrent et achèvent ce processus de décomposition.
Pour tous les citoyens des nations qui la composent, l’Union est devenue une machine technocratique dont ils ont de plus en plus de mal à percevoir le sens et l’avenir.
Mais une union, comme une nation, suppose de vouloir vivre ensemble. On ne pourra durablement maintenir une construction dont le principal ciment n’est plus le projet commun, mais les risques potentiels attachés à toute dislocation.
Il est urgent de redéfinir un projet ambitieux et réaliste pour l’Europe, lui permettant de rester un territoire de paix durable, de redevenir un foyer de prospérité pour tous ses habitants et de préparer l’avenir avec le soutien déterminé des peuples des nations qui la composent.
L’Europe peut être fière de son histoire et des valeurs qui la fondent. Pour éviter l’impasse, elle doit maintenant retrouver une âme.
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