Deux ans et demi après l’élection présidentielle, François Hollande continue à gouverner la France comme il gérait le Part socialiste. Le 16 septembre, son Premier ministre s’était fixé comme exigence, dans sa déclaration de politique générale: « la clarté, la cohérence et la vérité vis-à-vis des Français ». Moins d’un mois après, ces paroles sont déjà lettres mortes.
Depuis 10 jours, nous assistons sur des sujets importants que ceux de la politique familiale, de l’indemnisation du chômage, de la fiscalité environnementale ou des péages autoroutiers à des batailles stériles, courants contre courants, baronnes contre baronnes, barons contre barons.
Les postures clientélistes succèdent aux postures dogmatiques. Ce soir, c’est Anne Hidalgo, maire de Paris, qui se déclare « choquée » par les déclarations du ministre de l’économie, Emmanuel Macron, sur la réforme de l’indemnisation du chômage et l’appelle à un « peu de décence »… L’indécence, ce n’est pas de vouloir mettre un terme aux dysfonctionnements du système, c’est de ne rien faire quand la France compte plus de 5 millions de chômeurs !
Dans ces circonstances, la France voudrait avoir un véritable président. Mais François Hollande se garde, comme il l’a toujours fait au PS, d’arbitrer ces débats. Il se contente, dans l’immense majorité des cas, de renvoyer la décision à plus tard. Et quand il ne peut plus la retarder, il tranche toujours et uniquement en faveur de la base électorale du PS.
La France ne peut plus continuer à subir cet interminable congrès du Parti socialiste qui dure depuis 30 mois. Il faut sortir de ces abîmes d’incohérence et de cette absence coupable de direction qui paralysent et ruinent notre pays !
La Vème République avait été établie pour mettre un terme au système des partis qui asphyxiait la France. Ils l’ont réinvestie en masse depuis 30 ans et la gouvernent désormais pour son plus grand malheur. La gangrène atteint tous les grands partis. Leur transformation en collection d’écuries présidentielles est une impasse.
Nous devons bouter les partis hors du gouvernement de la France et leur faire regagner leur juste place au sein des assemblées délibératives. C’est pour cela qu’un nouveau régime est nécessaire, une Vème République épurée et modernisée, une véritable VIème République pour la France du XXIème siècle !
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