Notre pays bénéficie aujourd’hui d’une conjonction de facteurs favorables – taux d’intérêts exceptionnellement bas, cours du pétrole également très bas et parité euro / dollar propice – qui donne à la France des marges de manœuvre inespérées.

Cet alignement improbable des astres ne pourra pas durer longtemps. Un relèvement des taux arrivera tôt ou tard, alourdissant la charge de notre dette. L’effet de tout relèvement du cours de pétrole sera alourdi par la force du dollar. Il est enfin probable qu’après le nouveau cycle de croissance entamé depuis trois ans, dont la France n’a toujours pas profité, le monde devra affronter, à plus ou moins brève échéance, une phase de ralentissement.

Dans ces conditions, l’immobilisme annoncé jeudi dernier par François Hollande est une faute. Profiter du répit actuel pour continuer à ne rien faire nous privera d’un temps précieux

Pour ne pas gâcher les chances de la France, il est urgent de saisir l’opportunité de l’embellie économique pour mettre en œuvre les mesures qui auraient dû l’être depuis 30 ans et réaliser enfin les réformes de structure que l’ensemble des Français appellent de leurs vœux. Le temps est venu de doter notre pays d’un marché de l’emploi permettant à tous les Français de travailler et d’un État fort, moderne et efficace. Les circonstances le permettent.

Après trois ans de mandat, le président de la République doit faire passer les intérêts de la France avant ceux du Parti socialiste et les siens propres.