En ce 1er mai, nous célébrons le travail. Au delà des coups de com des candidats, il reste le grand absent de la campagne présidentielle, comme si nos candidats avaient renoncé à l’objectif de plein emploi.
Ce renoncement est une constante de la politique française depuis 1981. Les gouvernants qui se sont succédé ont choisi de lui préférer le traitement social, plus simple, mais plus coûteux et inefficace. C’est ce qui explique que la France ait, avec 6 millions de chômeurs, un taux de chômage deux fois supérieur à celui des pays comparables, de l’Allemagne aux Etats-Unis en passant par la Grande-Bretagne et que François Hollande achève son mandat avec 585 000 emplois détruits !
Ce chômage de masse est à l’origine de beaucoup de nos maux. Il est à la source notre panne de croissance, de notre appauvrissement et du déséquilibre de nos finances publiques. Il explique l’hostilité grandissante des Français à l’égard de l’Union européenne comme des immigrés et leur attention bienveillante aux discours de Marine Le Pen et de ses alliés. Et il entraîne cette fracture sociale, toujours ouverte, jamais guérie, qui alimente le sentiment de lutte des classes considérée comme toujours actuelle par 69% des Français, alors que la plupart des autres pays l’ont depuis longtemps dépassée !
Le combat pour le plein-emploi doit devenir une véritable priorité nationale. Il est la nôtre.
Faire du plein-emploi une véritable priorité nationale, c’est d’abord mettre le paquet sur la formation initiale et professionnelle. Elle est la condition et la clef d’emplois à forte ajoutée et de l’employabilité des actifs pendant toute leur période d’activité. C’est ensuite assurer la nécessaire flexibilité pour favoriser la création de nouveaux emplois sans renoncer à un droit du travail qui doit aussi faire notre fierté et en assurant aux actifs la nécessaire sécurité qu’exige leur vie familiale et personnelle. C’est aussi mener une politique volontariste de réduction de la dépense publique pour supprimer les dépenses improductives et celles qui sont devenues obsolètes. C’est enfin mettre en œuvre une véritable stratégie économique nationale et européenne permettant la pleine valorisation de nos atouts, assurant le développement de l’ensemble des territoires et nous positionnant efficacement dans les industries et les services du futur.
Cette politique est ambitieuse. Elle est complète. Elle est volontariste. Elle est aussi nécessaire pour rétablir l’unité nationale et réenclencher l’ascenseur social.
Car la cohésion sociale est la condition de la renaissance de notre pays. Nous devons retrouver la volonté d’avancer ensemble vers un même but. Cela suppose, pour les responsables politiques d’abord, mais aussi pour les dirigeants syndicaux, qu’ils représentent les salariés ou le patronat, et pour l’ensemble des acteurs économiques, de dépasser les intérêts particuliers et les postures pour privilégier le bien commun.
C’est quand tous les Français auront retrouvé la possibilité de travailler et quand les parents pourront de nouveau imaginer un avenir meilleur pour les enfants que le 1er mai redeviendra une vraie fête et que nous retrouverons le visage radieux de la France.