Le sommet européen des 20 et 21 octobre s’est soldé par un nouvel échec. Qu’il s’agisse du dossier syrien ou du projet d’accord commercial CETA avec le Canada, les européens se sont montrés incapables d’afficher une position commune. Quant aux négociations sur le Brexit, elles n’ont pas réellement débuté.
Personne, sauf les ennemis de l’Europe, ne peut se réjouir de ce nouveau revers. Les critiques de la région Wallone sont loin d’être infondées. Mais, comme l’ont justement souligné les dirigeants canadiens, il appartenait aux responsables européens, y compris M. Magnette, d’arrêter une position commune avant le sommet de Bruxelles et de la défendre ensemble ensuite plutôt que d’étaler leurs divisions aux yeux du monde entier.
Cette nouvelle reculade aurait pu constituer une chance obligeant nos gouvernants à réagir. Mais, loin de cela, ils sont tous rentrés chez eux sans mot dire, ni rien changer à leurs habitude !
L’Union européenne ne peut pas continuer comme cela. D’échecs en échecs, c’est à un véritable naufrage de l’Europe que ses dirigeants sont en train de nous mener. Aucune union, dans l’histoire, n’a pu survivre à une cascade de reculs et à une absence de perspective convaincante. Si nous voulons donner un avenir à l’Union européenne, si nous voulons maintenir nos conquêtes et notre monnaie communes, il y a urgence à mettre un terme à la spirale de l’échec actuelle.
Cela suppose d’abord de réaffirmer de façon claire ce qui nous unit et nos objectifs communs. Nous ne pourrons pas continuer longtemps à maintenir la construction communautaire si nous ne savons pas où nous voulons aller.
Nous devons ensuite transformer le fonctionnement de l’Union. Le nouvel échec du sommet de Bruxelles montre l’archaïsme de ce type de grand-messe à fréquence programmée. Aucun sommet de ce type ne devrait plus se tenir sans qu’aient été préalablement réalisés les progrès nécessaires pour en assurer le succès.
Ne laissons pas les mauvais intendants actuels détruire l’héritage commun. C’est notre responsabilité d’agir pour remettre le projet européen sur les rails, un projet répondant aux vœux des peuples et assurant le progrès commun. L’heure est venue de remettre l’Europe en marche !
