La nouvelle dégradation de la note française sanctionne l’échec de la politique gouvernementale. S&P constate, comme le font les Français tous les jours, que le pouvoir a asséché le potentiel fiscal du pays et qu’il se révèle incapable de réduire les dépenses publiques comme le chômage.
Cette dégradation est une mauvaise nouvelle pour la France et pour l’Europe. Elle nous rend encore plus vulnérable en cas de retournement des marchés financiers. Elle nous éloigne encore un peu plus de l’Allemagne et des meilleurs élèves de l’Europe, renforçant les risques de divergence et de désunion.
La réaction de l’exécutif valide le jugement de S&P. Il s’est de nouveau démontré désemparé et bunkerisé. Plutôt que d’adopter une attitude constructive, le Premier ministre et le ministre de l’Economie et des Finances ont préféré se réfugier dans le déni et la critique de l’agence de notation. Pourtant, ce n’est ni en mettant la tête dans le sable, ni en critiquant le thermomètre que l’on fera baisser la température.
Au contraire, il faut mettre en œuvre sans délai une politique cohérente et crédible de réduction de la dépense publique et de plein emploi permettant de rétablir le crédit de la France et de l’installer sur une trajectoire de prospérité. C’est ce qu’attendent impatiemment les Français. Il est temps que le pouvoir les entende !
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