L’interview de Francois Rebsamen à l’AFP ce matin constitue un véritable manifeste d’impuissance politique.
Pour justifier son échec dans la lutte contre le chômage, le ministre du Travail se réfugie d’abord derrière celui de ses prédécesseurs. Il déclare ensuite que son rôle s’est limité à « lancer un certain nombre de dispositifs pour préparer sa résorption quand l’économie repart », ce qui revient à en affirmer l’inutilité. Et il reconnaît enfin avoir dépensé une part significative de son énergie à défendre son pré-carré vis-à-vis du ministre de l’Economie. Comment s’étonner dans ces conditions qu’à l’heure de rendre les clefs de son ministère, ce très proche du chef de l’Etat peine tant à établir un quelconque et très maigre bilan.
Le sens de l’Etat et celui de la France imposerait à tout responsable politique digne de cette fonction d’en tirer les conséquences qui s’imposent en recommandant la suppression de son poste. Si l’action du ministre du Travail est aussi bornée, mieux vaudrait en effet transférer les attributions au ministre de l’Economie pour amplifier son action et éviter les conflits de compétences. Mais, loin de cela, François Rebsamen préfère définir le profil idéal de son successeur !
Ce qui est vrai pour le ministre du Travail l’est aussi pour une grande partie des membres du gouvernement Valls.
Notre pays se meurt de cette accumulation de responsables politiques inutiles. Il est temps de penser et de mettre en place, au sein de la République, une nouvelle gouvernance plus légère, plus concentrée et plus efficace. Les dirigeants politiques actuels semblent incapables d’y procéder du fait de leurs intérêts personnels et des liens qui les unissent à tous les détenteurs des postes à supprimer. Notre devoir est d’y parvenir en ayant pour seul guide l’intérêt de la France et de tous les Français
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