Qui se souvient encore de l’initiative franco-allemande en faveur de l’emploi des jeunes annoncée lundi dernier par les ministres franco-allemands du travail et de l’économie ? Personne. Elle ne contenait de fait rien de neuf, ni de concret.
On ne se souviendra pas plus longtemps de la contribution franco-allemande présentée jeudi soir par Mme Merkel et M. Hollande. Ce n’était la encore qu’une énième resucée des catalogues de mesures maintes fois annoncées et reprises par les chefs d’Etat et de gouvernement qui se sont succédés, mais jamais mises en oeuvre.
La gravité de la situation impose de rompre avec ces exercices de communication artificiels qui ne trompent personne. La bataille de l’emploi des jeunes ne se gagnera pas avec des déclarations vides et sans lendemain, mais avec de l’action et du courage.
Nous devons nous fixer un objectif ambitieux : faire chuter le chômage des jeunes en Europe de 24,4% actuellement à 7,5% en 5 ans.
Il faut pour cela restaurer la compétitivité de la France et de l’Europe :
– compétitivité économique,
– compétitivité scolaire et universitaire,
– compétitivité énergétique,
– compétitivité environnementale,
– et plus largement compétitivité dans tous les domaines de la vie sociale.
Les réformes à mettre en oeuvre en France sont claires. Les différentes institutions qui se sont exprimées cette semaine (Cour des Comptes, Commission Européenne, Institute for Management Development, etc.) les ont toutes soulignées sans en oublier aucune :
– réduction structurelle de la dépense publique ;
– réforme du système de retraites ;
– réforme de l’assurance chômage pour rendre le retour au travail ;
– allongement de la durée du travail ;
– chasse aux entraves à la mobilité, en France et en Europe ;
– réforme de notre système éducatif.
Ces différentes réformes doivent être menées de front. La situation de l’emploi des jeunes l’exige. Il est urgent de ne plus prendre le temps.
Des réformes équivalentes doivent être mises en œuvre dans la plupart des autres pays de l’Union.
Mais la bataille de l’emploi de la jeunesse d’Europe ne sera durablement gagnée que si nous renforçons ses connaissances, sa capacité d’innovation, son ouverture et sa mobilité.
Dans cette perspective, nous proposons de définir un tronc commun de connaissance (histoire, géographie, mathématiques, sciences, informatique, etc.) pour l’ensemble des systèmes éducatifs des pays de l’Union Européenne.
Proposition R2F n°2 pour l’Europe : définition d’un tronc commun de connaissance (histoire, géographie, mathématiques, sciences, informatique, etc.) dans l’ensemble des systèmes éducatifs des pays de l’Union favorisant la compréhension et la mobilité commune au service de la croissance, de l’emploi et de la paix en Europe.
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