La nouvelle Commission européenne entre en fonction aujourd’hui.
Son président, Jean-Claude Juncker, a déclaré il y a 10 jours, à l’occasion du vote de confiance du Parlement européen, que sa Commission était celle « de la dernière chance ».
Pour qu’elle ne soit pas la dernière tout court, l’heure n’est plus aux déclarations, mais à l’action.
L’épisode de la formation de la nouvelle Commission est un parfait exemple des dysfonctionnements de l’Union. Plus de cinq mois se sont écoulés entre les élections du 25 mai et l’entrée en fonction de la nouvelle Commission. C’est beaucoup trop long ! Aucune autorité digne de ce nom ne peut supporter cinq mois d’interim tous les cinq ans. C’est un facteur de lenteur, c’est un facteur de blocage. Cela démontre également que l’Union peut se passer de Commission.
De même, les conclusions sans relief du dernier sommet européen des 23 et 24 octobre témoignent du caractère désuet de ces grand rendez-vous. Les artifices de communication ne permettent même plus de masquer la minceur des avancées. Le désaveu exprimé par de très nombreux électeurs dans les pays fondateurs de l’Union lors des élections du 25 mai 2014 a montré le besoin impérieux de construire, gouverner et gérer l’Europe autrement et d’imprimer une nouvelle dynamique à l’action de la Commission.
Il est urgent de revoir les institutions de l’Union, son administration comme ses ses règles de fonctionnement, et de la doter d’un nouveau projet.
L’Union européenne a besoin d’une nouvelle gouvernance, simplifiée, resserrée et modernisée. Nous proposons de réduire de moitié le nombre de commissaires européens, de clarifier les responsabilités respectives entre l’Union et les États‐membres pour supprimer tous les doublons de compétence, de limiter à deux (un seul renouvellement) le nombre de mandats pour tout député européen, d’interdire le cumul du mandat de député européen avec tout autre mandat électif et d’obliger tous les partis à présenter au moins 50% de candidats de moins de 45 ans aux élections européennes.
L’Europe a besoin d’idées neuves. Nous proposons de mettre en œuvre des projets concrets et mobilisateurs permettant de rapprocher l’Union des citoyens et de dépasser ses difficultés du fonctionnement à 28. Nous voulons en particulier développer une Europe du savoir et de l’intelligence, une Europe de la santé et une Europe du numérique permettant, dans chacun de ces domaines, d’offrir le meilleur à l’ensemble des peuples de l’Union.
Sa vocation est de nous rendre plus forts ensemble que nous ne le sommes isolément. Il est temps de construire l’Europe du XXIème siècle, une Europe efficace et moderne, capable de porter les espoirs de sa jeunesse. C’est en transformant profondément l’Union que nous ferons vivre l’Europe !
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