De retour de vacances, François Hollande a défini au conseil des ministres d’hier quatre défis à relever par le gouvernement pour les 12 prochains mois : la crise agricole, la question économique, l’immigration et le climat.
Du chômage, il n’est plus question. Cette déclaration, le jour même où son ministre du Travail lui a remis sa lettre de démission, procède d’un même renoncement face au chômage. Le président de la République, après avoir échoué à en inverser la courbe depuis trois ans, n’en fait même plus une priorité de mobilisation pour le gouvernement en cette rentrée 2015 !
A 18 mois des prochaines élections présidentielles, le chef de l’Etat préfère annoncer qu’on est « entré dans une phase de redistribution des gains de la croissance ». Mais comment redistribuer aujourd’hui une croissance qui n’est toujours pas là, comme l’a confirmé la stagnation du 2ème trimestre, et qui reste, dans les meilleurs scénarii établis par le gouvernement, insuffisante pour amorcer la baisse du chômage ?
François Hollande multiplie aujourd’hui les promesses, réductions d’impôt en 2016 et déficits publics inférieurs à 3% du PIB en 2017, dont il sait très bien qu’elles sont inconciliables. Après 24 heures d’hésitation, le président a décidé aujourd’hui de ne plus conditionner les baisses d’impôts à une quelconque accélération de la croissance sans donner aucune précision sur leur financement… Une fois de plus, le chef de l’exécutif navigue à vue au seul gré des vents électoralistes.
C’est cette politique du renoncement et des fausses promesses que nous voulons plus que jamais combattre. Toutes les forces du pays doivent être mobilisées pour gagner la bataille de l’emploi et celle de la croissance. Elles vont de pair. Comme le montrent l’histoire de France et tous les exemples étrangers, la redistribution ne pourra venir qu’après. C’est mentir aux Français que de prétendre le contraire !
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