Coup sur coup, la Cour des Comptes, l’OCDE et la FMI viennent de pointer la trop faible et trop lente réduction des dépenses publiques en France. Ce constat unanime n’a pas été guidé par une volonté concertée d’accentuer la pression sur l’exécutif hexagonal, mais par le simple bon sens que partage aussi la très grande majorité des Français.
Le gouvernement vient pourtant de persévérer dans l’erreur en rendant public des orientations budgétaires marquées par une nouvelle dérive des dépenses publiques de l’Etat. Le gouvernement prévoit qu’elles ne baissent que de 2,8 milliards à 370 milliards d’euros en 2016, alors que les versements aux collectivités territoriales qu’elles intègrent baisseront de 3,7 milliards, que la contribution de la France au budget européen sera un milliard plus basse que prévue et que la baisse des taux d’intérêts continuera à réduire la charge de la dette. Une fois encore, François Hollande fait le choix de l’esquive et de la facilité.
Il est plus que probable que les années 2012-2017 nous apparaîtront sous peu comme une période exceptionnelle pendant laquelle nous avons bénéficié de conditions très favorables de croissance internationale, de taux d’intérêt bas et de baisse du prix des matières premières permettant d’assainir et de redresser les finances publiques.
Ailleurs en Europe et dans le monde, la plupart des Etats s’en sortent beaucoup mieux que nous. Leurs dirigeants disent la vérité à leurs concitoyens, modernisent leur administration et coupent dans les dépenses inefficaces, dynamisent le marché de l’emploi et obtiennent des résultats. Chez nous, l’immobilisme reste roi, alors que le chômage et la dette dépassent des pics historiques et que nos services publics régaliens, à commencer par l’armée, la police ou la justice, continuent à se paupériser.
Il est urgent de mettre un terme à cette dérive sans issue. C’est parce que nous choisirons de remettre à plat toutes nos dépenses publiques, de faire le tri entre celles qui sont utiles et celles qui ne le sont plus, que nous parviendrons à dégager les marges de manœuvre nécessaires pour financer les vraies priorité nationales et assurer durablement notre souveraineté.
La situation internationale et intérieure impose de doter armée et police de moyens supplémentaires tout en réduisant la pression fiscale. Et la domination allemande dans les négociations avec la Grèce montre une fois encore que santé économique et puissance vont de pair. Notre pays mérite mieux que son abaissement actuel. Il ne tient qu’à nous de renverser la vapeur pour rendre à la France sa place et lui donner un nouvel essor.
Il est temps de retrouver la maîtrise de nos finances publiques pour reprendre notre destin en main !
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