L’affaire du scoop Hollande / Gayet a démontré les failles de système de protection du président de la République. Avec lui, c’est la protection de l’Etat elle-même qui a été mal assurée.
Les services de police ont failli. La logique voudrait que leur responsable suprême, à savoir le ministre de l’Intérieur, en tire toutes les conséquences et démissionne. Mais Manuel Valls préfère nier l’évidence et prétendre qu’il n’y a eu aucun dysfonctionnement !
Autre affaire, mais même refus de responsabilité au sommet de la SNCF.
Six mois après le drame
de Brétigny-sur-Orge, le rapport officiel d’expertise a mis en évidence les défauts d’entretien des voies de la SNCF qui ont conduit au déraillement du train et à la mort de 7 passagers innocents. La logique serait la encore que M. Pepy, membre de la direction générale de la SNCF depuis 16 ans et président depuis 5 ans, démissionne. Au lieu de cela, M. Pepy rejette toute idée de démission. Il y a 30 ans, tout déraillement de train SNCF entraînait dès le lendemain la démission de son président. Aujourd’hui, l’exécutif considère normal de maintenir en fonction un dirigeant dont la responsabilité est prouvée !
A l’heure du « pacte de responsabilité », comment demander aux entreprises et aux Français de prendre leurs responsabilités sans assumer les siennes ? Comment accepter que grand pouvoir rime avec faible responsabilité et que les plus fonctions, en particulier publiques, deviennent des situations de rente ?
Il faut redonner tout son sens au principe de responsabilité. Le pouvoir est un honneur et octroie des honneurs. Son exercice doit aller de pair avec la responsabilité.
Comme le notait Stefan Zweig, « la responsabilité confère à l’homme de la grandeur. » Au contraire, la généralisation du principe d’irresponsabilité sape l’autorité et la légitimité des titulaires du pouvoir.
C’est au président, en tant qu’autorité de nomination du ministre de l’Intérieur et du président de la SNCF, qu’il revient de faire respecter le principe de responsabilité dans l’intérêt de la France et de l’ensemble des Français. C’est sa pleine et entière responsabilité.
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