Le ministre de l’économie a annoncé il y a bientôt trois semaines vouloir supprimer les retraites-chapeau.

Nous avons eu confirmation hier que François Hollande disposera de 32 000 à 36 000 euros nets mensuels au titre de ses divers droits à retraite. Il s’agit d’une retraite-chapeau, c’est à dire une retraite versé directement par l’employeur, en l’occurrence l’Etat dans ses différents démembrements.

Cela représente environ 500 000 euros annuels bruts et un montant total de droits à retraite, compte tenu d’une espérance du président d’une trentaine d’années à l’âge qu’il a déjà atteint, de 15 millions d’euros avant indexation et actualisation et sans compter les autres avantages dont il bénéficiera.

Il y a urgence à réformer vraiment les retraites, y compris les retraites-chapeau, pour assurer la pérennité du système pour les retraites et sa soutenabilité pour notre jeunesse. Mais une réforme de fond ne sera possible et légitime que si elle est juste. Elle doit donc concerner toutes les retraites, privées comme publiques, régimes spéciaux inclus.

Il faut sortir des slogans, des demi-vérités et des vrais mensonges. En ces temps troublés, les Français ont besoin de clarté, de vérité et d’exemplarité.

Nous proposons :
– de publier chaque année, en annexe du budget de l’Etat, le montant détaillé et individualisé de ses engagements de retraite à l’égard du président en titre, des anciens présidents, des membres actuels et passés du gouvernement, des membres en exercice et passés du Parlement, des membres en exercice et passés des exécutifs régionaux, départementaux, ainsi que des grandes villes, ainsi que des hauts fonctionnaires ;
– d’unifier l’ensemble des régimes de retraite en un régime unique afin de favoriser la mobilité, l’égalité de droit et la justice.

Pour les retraites, comme pour toutes les autres réformes à mener, il est temps d’agir avec détermination, imagination et ambition. En avant !