La souveraineté de l’Ukraine, son intégrité territoriale et son choix démocratique doivent être respectés. Nous ne pouvons, ni ne devons accepter que la Russie annexe la Crimée.

La France a annoncé ce matin la suspension de sa participation aux travaux préparatoires du G8 de Sotchi en juin. Même si elle a le mérite d’exister, la mesure est dérisoire.

Surtout, elle a démontré le dysfonctionnement de l’Union européenne dans sa structure actuelle. Sur un sujet aussi grave et aussi européen par sa nature, une réponse unie est  nécessaire. Elle aurait beaucoup plus de poids et d’efficacité. Des déclarations désordonnées affaiblissent notre voix et ne peuvent que servir les intérêts des agresseurs.

L’annonce ce soir par le président Poutine qu’il accepte la proposition de la chancelière Merkel d’établir immédiatement une mission d’enquête ainsi qu’un groupe de contact pour entamer un dialogue politique l’illustre. Il compte jouer de nos divisions.

En répondant seul, l’exécutif français a trahi son manque de leadership. Le rôle de la France peut et doit être clef dans l’animation et la conduite de la diplomatie européenne. Pour cela, une coordination étroite avec l’Allemagne est nécessaire. Nous serons sinon réduits à jouer les utilités.

Il revient pourtant à notre pays d’entraîner, avec l’Allemagne, les autres membres de l’Union. Une Europe forte a besoin d’une France forte !