Malgré ses efforts pour ratisser mestdan large, Manuel Valls n’a obtenu hier soir qu’une très courte majorité relative hier lors du vote de confiance a l’Assemblée.
269 voix contre 244, c’est 20 de moins que la majorité absolue et 37 de moins que lors du vote de confiance sur sa précédente déclaration de politique générale le 8 avril dernier, il y a moins de 6 mois. Jamais, depuis 1986, un chef de gouvernement n’avait reçu un soutien aussi faible !
Le Premier ministre a pourtant fait tous les abandons nécessaireCheap Pandora Bracelets pour rallier les différents opposants au sein du PS et chez ses alliés, en gommant les aspérités, en revenant sur la réforme territoriale et en renonçant par avance à toutes les propositions de réformes avancées par les ministres de son gouvernement. Au lieu du discours de politique général prévu par la Constitution, nous avons eu droit à un discours général de politique sans vision, ni programme !
Le fossé qui sépare les mots de l’action, les objectifs affirmés des résultats, est abyssal. Une fois encore, le discours de l’exécutif est, en creux, le plus violent des réquisitoires contre sa propre politique. Le Premier ministre a décrit ce qu’il aurait dû faire, ce qu’il faudrait faire et l’exact contraire de ce qu’il fait. Mais la seule parole ne peut tenir lieu de politique comme le démontre la détérioration accélérée de la situation de la France depuis deux ans.
En dépit de celle-ci, Manuel Valls n’a pas été capable d’obtenir un large soutien de son camp à son discours. Dans ces conditions, on ne voit pas comment il pourra gouverner autrement qu’en expédiant les affaires courantes. Comme chaque fois depuis deux ans, toute annonce de réforme ou même de tentative de réforme sera, faute de vision, de détermination et d’autorité, immédiatement suivie d’un retour en arrière qui en annihilera les effets potentiellement positifs.
Le Premier ministre avait hier le devoir de surprendre par l’annonce d’une politique de redressement national qui aurait pu rallier au delà de son camp. Faute de courage, d’audace et de soutien présidentiel, Manuel Valls a manqué ce rendez-vous avec la France et avec les Français. Son gouvernement est désormais en sursis.
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