Pierre Moscovici a présenté ce matin en conseil des Ministres le projet de budget 2014.
Ce projet de budget ne prépare pas l’avenir. Après la saignée fiscale de 2013, le gouvernement se refuse toujours à mettre en œuvre l’indispensable réduction des dépenses publiques. La baisse annoncée est un mensonge, puisqu’il s’agit simplement d’un ralentissement du rythme de leur progression. Les dépenses publiques continueront à augmenter de 5 milliards d’euros l’année prochaine, hors de tout dérapage… Résultat : le déficit atteindra 82,2 milliards d’euros à la fin de 2014 et portera la dette publique à 1 950 milliards d’euros ou 95,1% du PIB, si tout va bien ! De plus, le gouvernement met fin, dans la seule perspective des prochaines élections, à la politique du gel de traitement des fonctionnaires en décidant d’augmenter les agents de catégorie C. Après l’introduction du compte pénibilité, c’est une nouvelle mesure immaîtrisée et lourde de conséquences pour les générations futures.
Le projet de budget est anti-européen. Avec une prévision de déficit de 3,6% du PIB, soit le maximum autorisé, il ne laisse aucune marge de manœuvre. L’exécution du budget 2013 a pourtant démontré notre incapacité à maîtriser le déficit public, passé d’une projection de 3% en septembre 2012 à une prévision de 4,1% un an plus tard… Notre capacité à tenir le plafond de 3,6% apparaît très incertaine, ce qui menace la consolidation budgétaire de l’ensemble de l’Union européenne. Le gouvernement poursuit également la purge fiscale malgré les injonctions de Bruxelles. Les impôts continueront à augmenter de 3 milliards d’euros, avant même la hausse de la fiscalité locale que la baisse des dotations de l’Etat va mécaniquement entraîner. La France poursuivra donc sa course folle et solitaire vers la hausse conjointe des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires.
Le projet de budget est antirépublicain. La majorité pratique une politique budgétaire catégorielle favorisant les populations qui lui sont acquises politiquement et détroussant celles qui votent traditionnellement pour l’opposition comme les familles ou les agriculteurs. Baisse du plafond du quotient familial, suppression des réductions d’impôts pour les parents ayant des enfants scolarisés, fiscalisation de la majoration de pension pour famille nombreuses ou baisse de la prestation d’accueil du jeune enfant, c’est une véritable croisade que le gouvernement mène contre les familles au mépris du principe d’égalité des citoyens.
C’est donc un projet de budget scélérat que le gouvernement vient de nous présenter. Ni lui, ni sa majorité n’en acceptent d’ailleurs vraiment la responsabilité. En affirmant hier « j’assume d’avoir été obligé d’augmenter les impôts » comme Georgina Dufoix s’était déclarée « responsable, mais pas coupable », Jean-Marc Ayrault montre que les socialistes n’ont pas changé. Le problème est que, dans l’intervalle, la situation de la France s’est dégradée. Le projet de budget présenté ce jour ne peut que l’aggraver.
Un commentaire
La Parti de Pascal
Moscovici est un dandy j’menfoutiste, Ayrault un imbécile borné et Hollande un pingouin sur sa banquise dont la surface rétrécit un peu plus chaque jour et qui se refuse à la quitter avant de sombrer
Pauvre France !