Une nouvelle fois, le président de la République a choisi ne pas décider. En se bornant hier à critiquer la forme de la polémique gouvernementale sur les Roms sans l’arbitrer sur le fond, François Hollande, a préféré ne pas sortir de l’ambigüité. La vigueur théâtralisée du ton n’est la que pour camoufler l’absence de détermination. Et la menace de punition ne devrait pas avoir plus d’effet sur Cécile Duflot ou Manuel Valls qu’elle n’en a eu sur Bachar El-Assad…
Comment interpréter la déclaration présidentielle ? Quelle est la politique de la France pour les Roms ? Chacun suppute, mais personne ne le sait vraiment.
Une fois encore, François Hollande confirme qu’il n’est pas un chef et
qu’il n’a pas le sens de l’Etat. Il agit en premier secrétaire du PS naviguant entre ses courants. Mais la France n’est pas le Parti socialiste et le gouvernement ne doit pas être un assemblage de courants. La présidence Hollande est en train de nous ressusciter la IVème République dans sa phase la plus pathologique, juste avant sa chute.
Comme le confirme le sondage du jour, seule Marine Le Pen tire profit de cette nouvelle crise. C’est sans nul doute le calcul du président.
Il y a urgence à abandonner la lâche ambiguïté. Il faut libérer notre pays du régime des partis et des courants qui le gangrène. L’avenir de notre République en dépend.
Laisser un commentaire