Le président Hollande se rend ce soir au XVIème sommet de la Francophonie.
Avec ses 80 Etats membres ou observateurs et ses 900 millions d’hommes et de femmes répartis sur tous les continents, la francophonie constitue pour la France un atout formidable.
Mais elle est menacée d’atrophie faute d’investissements et d’ambition. En son sein, la langue française perd du terrain. Et l’influence de notre pays y décline sous les coups conjugués de son affaiblissement économique et du discrédit présidentiel.
Il est temps de sortir de l’approche folklorique et nostalgique de la francophonie actuelle pour passer à une vision ambitieuse et moderne.
La francophonie est un soutien déterminant de la souveraineté, de la puissance et du rayonnement de la France. Il nous revient d’en développer tout le potentiel.
J’entends donner une nouvelle dynamique à la francophonie. Il faut en particulier établir une nouvelle gouvernance, légitime et efficace, promouvoir l’identité française et francophone dans l’ensemble du monde, y développer partout l’offre d’enseignement en français, donner un nouvel élan à l’offre culturelle francophone, qu’il s’agisse du cinéma, de la littérature, des arts plastiques et de toutes les autres expressions artistiques, doter la communauté francophone d’un réseau digital autonome et innovant en français, favoriser la mobilité au sein de la communauté francophone et créer, comme l’a suggéré le rapport Attali, une union juridique et normative francophone.
Ce nouvel élan suppose aussi de dégager tous les moyens budgétaires nécessaires en réalisant ailleurs les économies indispensables. Car la francophonie n’est pas une dépense, mais un investissement pour tous les Français !
La francophonie, c’est une histoire partagée, c’est une culture, c’est une communauté de valeurs, c’est aussi une vision, une espérance, un combat et une promesse, celle d’un monde meilleur. Elle est au cœur de mon ambition pour la France, une France fière d’elle-même et sûre de son destin.
François Vigne
Président de la France en marche