L’argument utilisé par Gérard Bapt dans les Echos de ce jour pour justifier la proposition de 3 milliards d’économies sur les prestations familiales est totalement fallacieux. Le déficit de la branche famille serait inacceptable, car prévisible, la natalité française étant stable depuis plusieurs années ! C’est encore plus vrai de celui de la branche vieillesse, dont les dépenses sont par nature totalement prévisibles. Au surplus, le déficit actuel de la branche famille s’explique avant tout par le transfert à sa charge de prestations antérieurement assurées par la branche vieillesse, à savoir la majoration de pension pour les assurés ayant élevé au moins trois enfants et l’assurance vieillesse des parents au foyer.
La politique familiale française a prouvé son efficacité, permettant à la fois de maintenir la natalité à un niveau
élevé et de favoriser le travail des femmes. C’est le problème des retraites qu’il faut traiter avec courage plutôt que d’attaquer avec facilité la politique familiale. Une fois encore, les socialistes préfèrent les dépenses de fonctionnement aux investissements d’avenir. Les enfants sont notre futur. Ne laissons pas le pouvoir actuel détruire la seule politique publique qui fonctionne et que le monde nous envie !
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