La succession, en moins de 8 jours, des attentats d’Istanbul, de Djakarta et de Ouagadougou, montre, si besoin était, que le terrorisme islamiste est un fléau mondial qui nécessite une lutte mondiale.

Face à « l’Internationale du terrorisme », nos efforts resteront vains s’ils se limitent à nos frontières. Les djihadistes utilisent très ingénieusement les resources d’Internet, des réseaux sociaux et des circuits de financement occultes, ainsi que les retards et les failles de nos systèmes de police et de renseignement, pour communiquer, organiser et financer leurs actions.

Au delà de l’union nationale, il y a urgence à unir nos forces et à bâtir une union mondiale contre le terrorisme en évitant les pièges de l’instrumentalisation par les régimes dictatoriaux de cette lutte à des fins de répression et de soumission politiques internes. Nous devons intensifier les échanges d’information, réunir nos efforts pour assécher les sources de financement des terroristes islamistes, leurs canaux d’information et de communication, ainsi que leurs sites de propagandes, et bannir de la communauté internationale les Etats qui résisteraient à l’action commune.

Il en va de même pour l’accueil des réfugiés en Europe. Le chacun pour soi ne pourra conduire qu’à de nouveaux débordements, de nouveaux flux non maîtrisés et de nouveaux drames. Nous devons aider l’Allemagne à sortir de la crise actuelle en prenant notre juste part aux efforts d’accueil de réfugiés et en accélérant le renforcement des contrôles sur les rivages de la Méditerranée et aux frontières de l’Union.

Face à une entreprise terroriste et à une situation de crise qui attaquent nos valeurs et menacent, de proche en proche, l’unité de nos nations et de l’Europe toute entière, il revient à la France, sur le fondement de son histoire et de sa vocation particulière, de prendre l’initiative de cette union mondiale contre le terrorisme. C’est la condition et le chemin de la victoire.

lfm_2016