Mercredi dernier, en fin de journée, un groupe de jeunes tentaient de prendre d’assaut un bus d’Angoulême à coup de battes de base-ball et de sabres. Le même soir, une bande d’une dizaine de jeunes s’attaquait à un adolescent avec une violence sauge à Garges-lès-Gonesse. Vendredi soir, ce sont des policiers qui étaient agressés avec des boules de pétanque et des cocktails Molotov à Evry !

Ce déferlement de violence, en quelques jours seulement, aurait dû susciter des réactions fortes de la part de l’exécutif. Au lieu de cela, c’est le silence qui a prévalu, nouveau témoignage de sa démission face à la délinquance et à développement de la culture de la violence dans les zones de non-droit.

Dans l’intérêt de la cohésion et de la sécurité de la nation, cette situation ne doit plus durer. La reconquête doit être entreprise sans tarder. Dans cette perspective, c’est une triple action qu’il faut mener.

La reconquête des zones de non-droit : toujours évoquée, jamais réalisée, cette bataille doit maintenant être engagée et gagnée. Il s’agit de dégager et mobiliser l’ensemble des moyens policiers nécessaires, avec l’aide du tissu associatif et des relais locaux, pour arracher les cités à la loi de la drogue et des trafics et y rétablir celle de la République. C’est une question de justice et une question de sécurité, car qui pourrait croire la lutte contre le terrorisme islamiste remportée s’il subsiste en France, des lieux, hors de tout contrôle, susceptibles d’accueillir de nouveaux foyers djihadistes. Ce combat prendra du temps. C’est pourquoi il ne faut plus le différer.

Il convient ensuite de poursuivre et sanctionner systématiquement tous ceux qui s’attaquent aux policiers, aux pompiers, aux enseignants, aux chauffeurs de bus, ainsi que tous les autres agents publics ou assimilés. Depuis 30 ans, le nombre de violences visant des dépositaires de l’autorité publique a triplé, passant de 10 000 en 1995 à plus de 32 000 en 2016. Et le nombre de policiers blessés en mission est passé de 4 197 en 2008 à 5 767 en 2016. Cela ne peut, ni ne doit durer !

Pour que la réponse pénale soit à la hauteur des actes perpétrés, le renforcement des sanctions apparaît nécessaire avec le rétablissement de peines planchers pour les auteurs d’agressions physiques ou verbales à l’encontre d’agents publics et l’application de peines systématiques pour les récidivistes. Nous devons enfin sanctionner ceux qui filment et mettent en ligne les images d’agressions, comme complices des violences commises.

La troisième action, à démarrer maintenant, mais dont l’impact sera plus long à constater, doit viser à réapprendre à tous les enfants, sur tout le territoire, le respect de leur prochain et en particulier de tous les agents publics, qu’ils soient policiers   pompiers, militaires, professeurs, magistrats, infirmiers ou chauffeurs de bus pour ne citer qu’eux.

Il est essentiel que l’école enseigne à tous les élèves, dès leur plus jeune âge, qu’il ne peut y avoir de vie citoyenne durable sans un respect tout particulier de ceux qui sont chargés de veiller à la paix, à la sécurité et à la liberté de leurs concitoyens. C’est le fondement même de notre société.

L’intensité des violences de la semaine dernière démontre l’urgence de la situation. La peur doit changer de camp ! Face à la violence et à la loi des cités, l’Etat doit retrouver son autorité.

La responsabilité du président de la République, de son Premier ministre et du ministre de l’Intérieur est engagée. L’heure est venue d’agir enfin !

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