Les très mauvais chiffres du commerce extérieur de la France publiés mardi confirment la poursuite de la perte de compétitivité de l’économie nationale.
Au premier semestre, le déficit commercial a atteint 33,5 milliards d’euros, contre un excédent de 121,5 milliards d’euros pour notre voisin allemand… 2018 s’annonce comme une année noire pour notre pays, bien parti pour enregistrer son quinzième déficit commercial annuel d’affilée et continuer ainsi à s’appauvrir.
La situation se dégrade même puisque les exportations ont représenté l’équivalent de seulement 87,8 % des importations, soit l’un des plus bas taux enregistrés depuis les années 1970.
Mettre en cause la hausse des prix du pétrole est trop facile et inutile. Les déficits répétés des dernières années, où le prix des hydrocarbures se situait au plus bas, confirment que c’est l’arbre qui cache la forêt.
Le vrai sujet est le manque de compétitivité de l’économie française, handicapée par des prélèvements obligatoires trop importants et le poids des administrations publiques, qui n’exportent pas !
Spécialisé dans le milieu de gamme, notre appareil productif est pénalisé par des coûts salariaux trop élevés, du fait des charges fiscales et sociales, qui l’empêchent d’exporter. Le résultat est connu. Les Français achètent de plus en plus de produits étrangers, passés de 20 % à 25 % du PIB depuis 2002. Ils vendent aussi de moins en moins à l’étranger, comme en témoigne la chute à 3,7% de la part nationale dans les expectations mondiales en 2017.
Pour interrompre ce cercle vicieux et permettre de redresser le commerce extérieur de la France, une solution s’impose : la baisse des dépenses de l’Etat et des autres administrations publiques. Cette réduction volontariste, portant sur les dépenses de fonctionnement des administrations non régaliennes, est indispensable pour abaisser le niveau des charges pesant sur les salaires sans opérer de nouveaux prélèvements sur les revenus des contribuables.
Associée à une politique de remise à niveau de notre système éducatif et d’investissements dans les secteurs d’avenir, cette politique assurera le redressement de notre commerce extérieur, mais aussi de nos comptes publics et de notre prospérité collective.
La décision est dans les mains de l’exécutif. Il lui revient de ne plus tergiverser et d’agir enfin dans l’intérêt de la France et de tous les Français !

lfm_2016