En ce 1er mai, nous célébrons le travail. Mais la fête ne sera complète que lorsque tous les Français y prendront effectivement part. Plus de six millions et demi d’entre-nous en sont encore exclus, condamnés au chômage par l’immobilisme des gouvernants qui se sont succédé depuis 37 ans.

Ce chômage de masse est à l’origine de beaucoup de nos maux. Il est à la source du déficit de croissance qui continue à nous séparer de nos voisins, de l’appauvrissement progressif de notre nation et du déséquilibre persistant de nos finances publiques. Et il alimente cette fracture sociale, toujours ouverte, jamais guérie, qui abîme profondément notre communauté nationale et anime la profonde défiance de la grande majorité des Français vis-à-vis de l’exécutif.

Alors que la croissance donne des signes de faiblesse, les statistiques publiées la semaine dernière démontrent que le chômage de longue durée continue à se renforcer et que la lutte est loin d’être gagnée.

Le combat pour le plein-emploi doit devenir la véritable priorité nationale. Il est la nôtre.

Eriger le plein-emploi une véritable priorité nationale, c’est d’abord réinvestir massivement dans la formation initiale et professionnelle de tous les Français, partout sur le territoire. Elle est indispensable pour développer de nouveaux emplois à forte ajoutée et garantir l’employabilité des actifs pendant toute leur période d’activité. C’est ensuite mener une politique volontariste de réduction de la dépense publique pour supprimer les dépenses devenues obsolètes et assurer la compétitivité des entreprises et des emplois. C’est aussi favoriser la mobilité des salariés et soutenir le développement des entreprises les plus innovantes. C’est enfin mettre en œuvre une véritable stratégie économique nationale et européenne permettant la pleine valorisation de nos atouts, favorisant le développement de l’ensemble des territoires et nous positionnant efficacement dans les industries ou les services du futur.

Cette politique est ambitieuse. Elle est complète. Elle est volontariste. Elle est aussi nécessaire pour rétablir l’unité nationale et réenclencher l’ascenseur social.

Car la cohésion sociale est la condition de la renaissance de notre pays. Nous devons retrouver la volonté d’avancer ensemble vers un même but. Cela suppose, pour les responsables politiques d’abord, mais aussi pour les dirigeants syndicaux, qu’ils représentent les salariés ou le patronat, et pour l’ensemble des acteurs économiques, de dépasser les intérêts particuliers et les postures pour privilégier le bien commun.

C’est quand tous les Français auront reconquis la joie de travailler et quand les parents imaginerons de nouveau un avenir meilleur pour leurs enfants que le 1er mai redeviendra une vraie fête et que nous retrouverons le visage radieux de la France.

lfm_2016