En ce beau 1er mai, nous célébrons le travail. Mais la fête ne sera complète que lorsque tous les Français y prendront effectivement part. Six millions d’entre-nous en sont encore exclus, condamnés au chômage par l’immobilisme de nos gouvernants.

Cette fracture sociale, toujours ouverte, jamais guérie, est à l’origine de beaucoup de nos maux. Elle alimente le sentiment de lutte des classes, que 69% des Français considèrent comme toujours actuelle, alors que la plupart des autres pays l’ont depuis longtemps dépassée !

Cette lutte des classes, instrumentalisée par nos gouvernants actuels et par tous ceux qui en tirent profit, empoisonne les rapports sociaux, brise l’unité nationale et provoque la violence comme viennent encore de le démontrer les échauffourées de ce jour.

Le projet de loi Valls-Macron-El Khomri aurait pu, aurait dû être l’occasion de progresser dans la bons direction. Les trois quart des Français soutenaient le projet d’une réforme permettant de moderniser notre droit du travail pour l’adapter aux besoins actuels et en faire un soutien de la lutte contre le chômage. Mais une fois encore, nos dirigeants ont préféré, par incompétence, par calcul et par cynisme, le vider de sa substance et céder aux partisans du statu-quo.

Il y a pourtant urgence à favoriser les mobilité des travailleurs, à renforcer les compétences de la population active et à faciliter ainsi le développement des entreprises les plus innovantes et la croissance.

Aujourd’hui, nous voulons rétablir l’unité nationale et réenclencher l’ascenseur social. Car l’harmonie sociale est la condition de la renaissance de notre pays. Nous devons retrouver la volonté d’avancer ensemble vers un même but. Cela suppose, pour les responsables politiques d’abord, mais aussi pour les dirigeants syndicaux, qu’ils représentent les salariés ou le patronat, et pour l’ensemble des acteurs économiques, de dépasser les intérêts particuliers et les postures pour privilégier le bien commun.

C’est quand nous serons capables d’offrir, à toutes les Françaises et à tous les Français, la possibilité de travailler, quand les parents pourront de nouveau imaginer un avenir meilleur pour les enfants que nous retrouverons le visage radieux de la France.

lfm_2016