Nous devons promouvoir le Made in France. Il est la condition de notre vitalité économique, du plein emploi, du rétablissement de notre balance commerciale et, plus largement, de notre réussite commune.
Ce Made in France est possible, comme le montre la réussite de nombreuses entreprises. Mais il reste aujourd’hui trop difficile compte-tenu des impôts, taxes et charges qui frappent, plus qu’ailleurs nos entreprises, compte-tenu des lourdeurs administratives qui pèsent sur elle, compte-tenu du manque de qualification de trop nombreux actifs et compte-tenu des dysfonctionnements que nous constatons tous les jours au niveau national et européen.
C’est le but des 20 mesures que je propose de lever ces barrières et d’offrir les meilleures chances de succès au Made in France en évitant le double piège du protectionnisme et de la naïveté :
- Restaurer la compétitivité des entreprises et des emplois en France en réformant de fond en comble l’Etat pour réduire les dépenses publiques à 50% du PIB d’ici 2022
- Décomplexer les entrepreneurs français et les pousser à viser haut en les soutenant dans cette démarche
- Transformer le système éducatif et renforcer la qualification des Français pour leur permettre de se spécialiser sur les activités à plus forte valeur ajoutée
- Faire de l’apprentissage une nouvelle voie d’excellence et le développer massivement
- Favoriser la formation interne au sein de l’entreprise en assurant sa déductibilité fiscale
- Doter la France des meilleures infrastructures en concentrant les investissements publics sur les secteurs d’avenir (digital, économie décarbonée, mobilité ou filière bio en particulier) en complément des missions régaliennes et de l’enseignement
- Renforcer et développer le dispositif du crédit Impôt-Recherche, en particulier dans les PME
- Déployer la fibre optique sur 100% du territoire national d’ici 2020 et la 5G d’ici 2022
- Adopter, dès le début du quinquennat, une loi de programmation fiscale assurant visibilité et stabilité aux entreprises et aux particuliers
- Renforcer l’actionnariat-salarié, ainsi que les dispositifs de participation et intéressement, en particulier pour les PME, en abaissant à 15% le forfait social
- Renforcer l’étiquetage des produits pour faire clairement apparaître leur provenance, ainsi que leurs lieux de production et de transformation
- Adopter des mesures anti-dumping réellement dissuasives en cas d’importations à prix bradés, comme c’est le cas pour l’acier
- Contrôler véritablement le respect des normes, y compris environnementales, pour les produits importés
- Intensifier la lutte contre la contrefaçon pour la rendre plus efficace
- Faciliter le financement des PME en accélérant le développement des financements participatifs (crowdfunding) et en créant un régime fiscal favorable pour les prêteurs et investisseurs
- Simplifier réellement la réglementation et supprimer les normes ajoutées aux normes européennes
- Créer un régime dérogatoire pour les produits artisanaux (fromages par exemple) qui ne sont pas destinés à franchir les frontières nationales et auxquels les normes européennes ne s’appliqueraient pas
- Favoriser le développement de circuits courts de vente directe du producteur au consommateur en simplifiant financement et formalités de gestion
- Mettre en place une nouvelle Politique Agricole Commune ambitieuse fondée sur le principe de préférence communautaire systématique
- Redéfinir complètement les règles de négociation commerciale européennes pour les rendre lisibles, efficaces et bénéfiques pour les pays de l’Union