Chers Amis,
Le moment est décisif, notre engagement tout autant. C’est parce que les élites britanniques et américaines ont voulu croire, en dépit de tous les signaux, que la solution la plus « raisonnable » l’emporterait, que la Grande-Bretagne et les États-Unis sont partis dans des aventures très incertaines.
Il serait stupide de foncer nous aussi dans le mur en klaxonnant. A l’image d’un Armel Le Cléac’h se battant pour gagner, je suis déterminé à tout mettre en œuvre pour offrir aux Françaises et aux Français un projet profondément novateur, répondant aux défis de notre temps, mais aussi fidèle à l’histoire et aux valeurs de notre grand pays et offrant à chacun la possibilité d’un avenir meilleur. Ce projet pour la France, je le présente avec force dans le livre que je m’apprête à publier dans les premiers jours de février.
Je suis convaincu du grand destin de notre pays. Encore nous faut-il le gagner. Car les risques de régression sont aujourd’hui réels : régression démocratique, régression sociale et régression en matière de libertés publiques. Nous avons vu, lors des débats sur la déchéance de nationalité, le droit du sol, mais aussi la loi travail, nos dirigeants prêts à renoncer à nos principes essentiels en matière de libertés individuelles et à nos droits fondamentaux pour tenter de se maintenir au pouvoir sans modifier les pratiques politiques qui minent notre nation.
Mes dernières visites sur le terrain le confirment. Beaucoup de Français et de Françaises, notamment des classes moyennes et populaires, sont en colère, une colère réelle, une colère puissante. Salariés, fonctionnaires, indépendants, agriculteurs, retraités, ils sont nombreux à voir leur emploi ou leur entreprise menacés par les délocalisations ou la robotisation, leurs traitements ou leurs retraites gelés, leur sécurité menacée par la désertion de l’Etat ou leurs territoires abandonnés. Quand ils entendent dire que leur peur face à l’avenir ou face à la délinquance des zones de non-droit n’est que le fruit de leurs préjugés, leur colère augmente. La traiter par l’indifférence, la condamner sans en comprendre les racines ne peut qu’élargir les fractures de notre société et bloquer toute évolution.
Le défi est là. Nous devons libérer notre pays des rigidités qui le paralysent, rénover en profondeur les institutions, redresser l’Etat, moderniser l’organisation administrative, dynamiser le marché du travail, abaisser la fiscalité, relever le système éducatif, refonder le modèle d’intégration et transformer le modèle énergétique en veillant à offrir à chacun la possibilité d’un avenir meilleur et sans renoncer à ce qui fait la grandeur, la gloire et le rayonnement universel de la France.
Car, derrière les avantages acquis que nous ont laissés les générations précédentes, il y a beaucoup de conquêtes dont nous pouvons être fiers et que nous devons honorer. Face à des dangers que nous pouvons à peine imaginer, nos pères ont défini un socle de droits qui garantissent la primauté de la loi et la protection de chaque être humain. Ces idéaux éclairent le monde. Il nous appartient de ne pas les sacrifier par faiblesse ou par opportunisme.
Le phénomène Macron est dans cette mesure aussi dangereux que d’autres tentations. En différant à mars la communication de son programme, l’ex conseiller de François Hollande montre une nouvelle fois qu’il préfère le flou à la vérité, l’image au fond et le pouvoir à l’intérêt supérieur de la nation comme l’illustre son bilan de ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique. Au-delà des autocars et d’un travail du dimanche qui fleurent bon le XIXème, c’est un secteur public en jachère qu’il a laissé à ses successeurs. Les nouveaux avertissements lancés jeudi par le président de l’Autorité de sécurité nucléaire sur la situation préoccupante des centrales françaises montrent qu’il n’a pas pris, dans son rôle d’autorité de tutelle, les mesures nécessaires sur un sujet engageant l’avenir de notre pays. Voir le même jour Manuel Valls recevoir le 2ème prix du meilleur menteur politique en dit long sur l’état de notre système actuel.
Je crois à la responsabilité politique. Dans mon action d’entrepreneur, dans ma vie personnelle, dans mes engagements associatifs, j’ai toujours fait le choix de la vérité et de la responsabilité. Ce choix est au cœur du projet que je vous propose.
Il nous appartient d’agir pour donner à la France et à la planète le futur auquel nous aspirons, un pays et un monde meilleurs que ceux qui nous ont été transmis. Nous partageons tous notre patrie et notre Terre pendant un court moment. À nous de décider si nous le passons à nous diviser ou plutôt à nous engager pour trouver le nécessaire terrain d’entente et préparer l’avenir libre et heureux que nous souhaitons pour nos enfants.
C’est dans cet esprit que je souhaite aux Etats-Unis, au lendemain de l’investiture du président Donald Trump, mes meilleurs vœux de succès pour la nouvelle page d’histoire qui vient de s’ouvrir.
Bon week-end à tous
François Vigne
Président de la France en marche